La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a nié jeudi que la politique de rénovation urbaine soit à l'arrêt comme l'affirmait la veille Jean-Louis Borloo, en soulignant qu'une mission d'information parlementaire se penche déjà sur le financement de l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru).
Elle s'est dit sur France Inter "assez étonnée des propos de Jean-Louis Borloo", ancien ministre de la Ville, car "il n'y a pas un arrêt: on va avoir des dizaines de milliers de logements rénovés, reconstruits, et d'équipements publics construits".
Les crédits de l'Anru ont été "multipliés par deux", passant de 5 à 10 milliards d'euros, et "371 quartiers sont concernés par des projets qui vont permettre à l'Agence d'injecter 9,5 milliards d'euros dans les années à venir", a-t-elle souligné.
"Après, que le parlement (se penche dessus, NDLR) - et c'est d'ailleurs le cas puisqu'il y a une mission d'information parlementaire conduite notamment par Nadia Hai (députée LREM, NDLR) pour évaluer, contrôler le financement et l'utilisation des financements de l'Anru - c'est tout à fait normal, mais je ne crois pas qu'on puisse dire que l'Anru et la rénovation urbaine ne fonctionnent pas dans notre pays", a-t-elle insisté.
Jean-Louis Borloo a réclamé mercredi au Sénat l'ouverture d'une enquête parlementaire pour comprendre pourquoi la politique de rénovation urbaine s'est "totalement arrêtée", un an après que son plan pour les quartiers populaires a été enterré par Emmanuel Macron.
La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, le 15 janvier 2020 à l'Elysée, à Paris
AFP
Nadia Hai, rapporteure pour la Mission d’évaluation et de contrôle sur le Financement et le suivi de la mise en œuvre des programmes de rénovation urbaine, a de son côté souligné avoir dressé dans le cadre de cette mission menée avec le député LR Rémi Delatte "un bilan physique et financier" et "formulé 15 propositions". Un bilan de leur mise en oeuvre sera présenté au printemps.
Donc "nul besoin d'enquête quand le travail parlementaire est à l'oeuvre", a fait valoir Mme Hai.
Les sénateurs ont adopté lundi une proposition de la droite pour confier à l'Office français de l'immigration et de l'intégration, les missions d’information et d’assistance juridiques dans les centres de rétention administrative et en zone d’attente, provoquant la colère des associations.
Invité de la matinale de Public Sénat, le député et président délégué du groupe RN à l’Assemblée a réagi à l’audition du Premier ministre sur l’affaire Bétharram. Jean-Philippe Tanguy ne voit pas de « mensonges ou de mises en doute de la probité de François Bayrou » qui justifierait une censure du gouvernement, « pour le moment ».
A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat est revenu sur l’interview du chef de l’Etat au cours de laquelle il a annoncé qu’il serait prêt à recourir au référendum, si le texte sur la fin de vie, en cours d’examen, faisait face à un « enlisement » au Parlement.
Alors qu’Emmanuel Macron se dit prêt à recourir au référendum sur la fin de vie, en cas de blocage au Parlement, Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat, salue cette annonce. « C’est le seul moment où je l’ai trouvé courageux, cohérent, en disant qu’il faut sortir une loi sur la fin de vie », affirme l’ancien ministre.
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