Dans le 20 heures de TF1 et France 2, Michel Barnier dont le gouvernement est en sursis, dans l’attente du vote d’une motion de censure demain à l’Assemblée nationale, en a appelé à la « responsabilité » des députés. Il a considéré que les élus RN devront « rendre des comptes » a leurs électeurs s’ils votaient une motion rédigée « par l’extrême gauche ».
Rentrée politique : le gouvernement « a perdu la main » estime Roger Karoutchi
Par Public Sénat
Publié le
« Le gouvernement (….) a perdu la main » estime le sénateur (LR) des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi, quand on lui demande d’analyser les raisons de la rentrée difficile de celui-ci. Le parlementaire y voit une « perte d’initiative » « du nouveau monde ».
Interrogé sur les hésitations du gouvernement concernant la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt, Roger Karoutchi, qui trouve « extrêmement inquiétant » les conclusions du rapport de la direction générale des finances publiques (DGFIP) montrant de nombreux bugs, répond : « On est plutôt parti ou pour un report ou pour un retrait. Mais s’il y a un report, je propose au président de la République de le faire loin. Parce que s’il craint le 1er janvier 2019 pour les Européennes, je lui rappelle que le 1er janvier 2020, il y aura les Municipales deux mois après. »
Quant au remaniement gouvernemental imminent, le sénateur (LR) prévient : « Avec tout ce qu’il se dit, tout ce qu’il se fait depuis des semaines, si le remaniement se contente d’un poste pour un poste, tout le monde trouvera cela assez ridicule (…) Je pense que le président de la République va en profiter pour changer quelques postes. »
Révision constitutionnelle : « Je n’irai pas pleurer sur la tombe »
Après l’annonce de son report, le gouvernement a assuré que la révision constitutionnelle ne serait pas enterrée : « Comme elle n’était pas bonne (…), si elle est enterrée complètement, je n’irai pas pleurer sur la tombe » ironise Roger Karoutchi. Et il ajoute : « C’est un échec du gouvernement, je ne dis même pas que c’est une victoire de l’opposition. »
Mais le sénateur ne ferme pas la porte : « Si on veut avancer, il faut discuter (…) Si on discute avec le Parlement, on peut peut-être trouver un accord sur un Congrès. Si on ne discute pas avec le Parlement, il vaut mieux l’enterrer, plutôt que d’échouer. »