REPLAY « Europe Hebdo » : Emmanuel Macron et l’Europe
Après l’élection d’Emmanuel Macron, les dirigeants du vieux continent se sont pour la plupart félicités de l’élection du candidat pro-européen, approuvant ses propositions de réformes. À Bruxelles, au sein du Parlement européen, Public Sénat a rassemblé le Belge Claude Rolin, l’Espagnol Ernest Urtasun et l’Allemande Evelyne Gebhardt pour l’émission Europe Hebdo. Les réactions des eurodéputés sont également positives, même si certains mettent en garde Emmanuel Macron face aux conséquences de réformes trop libérales.

REPLAY « Europe Hebdo » : Emmanuel Macron et l’Europe

Après l’élection d’Emmanuel Macron, les dirigeants du vieux continent se sont pour la plupart félicités de l’élection du candidat pro-européen, approuvant ses propositions de réformes. À Bruxelles, au sein du Parlement européen, Public Sénat a rassemblé le Belge Claude Rolin, l’Espagnol Ernest Urtasun et l’Allemande Evelyne Gebhardt pour l’émission Europe Hebdo. Les réactions des eurodéputés sont également positives, même si certains mettent en garde Emmanuel Macron face aux conséquences de réformes trop libérales.
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron veut changer la zone Euro. Fervent europhile, il a multiplié les propositions de réformes européennes pendant sa campagne. Il souhaite notamment mettre en place un budget et un poste de ministre de l’économie et des finances pour la zone euro. Ces réformes sont accueillies positivement par l’eurodéputée de la gauche allemande, Evelyn Gebhardt. Pour cette dernière, « ce sont des idées que l’on peut mettre sur la table et que l’on peut discuter ». Elle note l’ouverture du nouveau président français, qu’elle juge « intelligent ». L’appréciation du programme européen est même franchement enthousiaste pour le député belge de droite Claude Rolin : « je signe et je vote sans la moindre hésitation ! C’est effectivement la ligne qu’il faut suivre ». Et au-delà des idées de réforme, il est séduit par la philosophie du leader d’En Marche ! : « L’avantage de M. Macron c’est qu’on ne sera peut-être pas au niveau de l’union européenne, comme en France, dans une logique droite-gauche ». « Il peut y avoir à droite comme à gauche des idées qui sont pertinentes ».

Le député vert espagnol Ernest Urtasun partage l’optimisme de ses collègues sur le programme présidentiel mais il met en garde : « C’est un des grands enjeux pour voir si le quinquennat de M. Macron va réussir ou pas ». Il explique que le risque pour Emmanuel Macron est de « se retrouver comme François Hollande : bloqué ». Selon lui, le Président sortant s’était retrouvé isolé, incapable de faire avancer l’Europe. Et c’est pour cela que l’enjeu est grand pour Emmanuel Macron : il lui faut des soutiens en Europe, que des voix se fassent entendre pour approuver les réformes qu’il propose, et notamment en Allemagne. Sinon, « s’il reste isolé comme M. Hollande l’a été, il y a un risque d’échec de son quinquennat ».

Oui aux réformes, non à la précarisation

Au-delà de l’aspect européen du programme, Ernest Urtasun se fend d’une autre mise en garde, sur les réformes économiques et sociales promises par l’ancien ministre de l’économie, qu’il qualifie d’ « agenda néolibéral ». L’emploi est une priorité, les eurodéputés s’accordent tous sur ce point, mais pas à n’importe quel prix. L’important pour Ernerst Urtasun c’est à la fois la création d’emplois mais aussi la qualité de ces postes et du travail pour les salariés. Il adresse un conseil aux Français : « Si vous précarisez le travail, vous allez tuer votre haute productivité, qui est un des grands atouts de votre économie. Surtout ne faites pas ça ! Ce serait mon dernier conseil, d’un Espagnol qui a vécu la précarisation du travail et qui connait très bien les conséquences que ceci a pour ses citoyens ! ».

Europe Hebdo - extrait Evelyne Gebhardt
00:33

 

Evelyn Gebhardt, elle-aussi, espère qu’Emmanuel Macron se prendra pas un chemin trop libéral. Elle rappelle les « erreurs » de Gerhard Schröder en Allemagne. L’homme politique du parti social démocrate, qui fut chancelier de 1998 à 2005, a fait selon elle des « réformes très positives pour l’économie allemande, mais des erreurs sur la précarisation du travail. « Ce que j’espère, dit-elle, c’est qu’Emmanuel Macron va apprendre ce qui s’est passé en Allemagne. Reprendre ce qui était positif, mais en même temps, faire attention à ne pas précariser le travail, parce que c’est ça qui nous a cassé ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Draguignan:  David Rachline appeared in criminal court
2min

Politique

David Rachline démissionne de la vice-présidence du RN

Visé par plusieurs enquêtes, le maire de Fréjus, David Rachline, a annoncé mardi sa démission de la vice-présidence du Rassemblement national. À 37 ans, l’un des plus anciens cadres du mouvement dit vouloir éviter que les accusations le visant ne parasitent la campagne du RN.

Le

Paris : Session of questions to the government at the Senate
3min

Politique

Réponse de Lecornu aux patrons : sur le budget, « le Premier ministre se décharge de sa responsabilité », déplore le président de la délégation sénatoriale aux entreprises

Un mois après la publication d’une tribune cosignée par 2 000 patrons dénonçant la « spirale fiscale dangereuse » du budget, Sébastien Lecornu leur répond sur les réseaux sociaux et leur rappelle que le vrai danger, « c’est l’absence de budget ». Une réponse qui ne satisfait pas les sénateurs LR de la délégation aux entreprises

Le

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Budget : après une rencontre avec Sébastien Lecornu, l’optimisme modéré des socialistes, sur fond de débat autour du 49.3

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.

Le