Alors que la situation économique et sociale en France est complexe à gérer, que les attentes sont fortes du côté des Français, Emmanuel Macron, qui a déjà annoncé qu’il voulait réformer le code du travail par ordonnances cet été, devra faire face aux syndicats, inquiets de voir le nouveau président risquer d’ « oublier le dialogue social ».
Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT en charge de la démocratie sociale, prévient le président de la République : « On est plutôt confiants quant à notre capacité à mobiliser » et lui conseille « de prendre le temps du débat, de la concertation, voire même de la négociation ». D’autant plus que pour la syndicaliste « le passage d’un certain nombre de grandes réformes par ordonnances n’est pas de nature à rassurer les salariés ».
La sénatrice Nicole Bricq, proche d’Emmanuel Macron tente de tranquilliser les Français en assurant que « la concertation aura lieu ». Et d’ajouter : « Il faut vraiment aller de l’avant. [Emmanuel Macron] redonne une aération qui va faire que les Français vont avoir confiance en eux. Parce que c’est ça le problème des Français et de la France ».
Irène Inchauspé, journaliste à l’Opinion, doute toutefois de la méthode : « [Emmanuel Macron va commencer par une réforme avec deux symboles traumatiques : c'est-à-dire la loi El Khomri et l’ordonnance (…). C’est quand même beaucoup trop pour une première réforme et je me demande pourquoi il commence par celles-là parce que c’est quand même agiter deux chiffons rouges ».