Report de l’interdiction d’ustensiles plastiques :« Nous n’avons pas reculé » affirme Brune Poirson

Report de l’interdiction d’ustensiles plastiques :« Nous n’avons pas reculé » affirme Brune Poirson

Les sénateurs ont modifié hier l’une des dispositions adoptées l’an dernier dans la loi « alimentation et agriculture » en repoussant d’un an l’interdiction de certains ustensiles en plastique. Une lecture partagée par le gouvernement. Ce matin Brune Poirson, secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire, affirme que le gouvernement « ne recule pas ».
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Par Yann Quercia

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Les sénateurs ont adopté hier en séance, un amendement, proposé par la commission spéciale, revenant sur l’une des dispositions de la loi dite « Égalim » entrée en vigueur le 30 octobre 2018 : la fin de la vente de certains éléments en plastique à compter du 1er janvier 2020 (couverts, pailles, touillettes, etc.). Cette interdiction est repoussée d’un an. Le gouvernement s’est montré favorable à un amendement similaire, déposé par un sénateur LREM.

 « Nous sommes absolument à l’offensive sur ce sujet. L’économie circulaire est une priorité du gouvernement » affirme Brune Poirson. Elle ajoute : « Nous l’avons toujours dit et nous n’avons reculé sur rien. Nous sommes à l’offensive sur la suppression des objets plastiques : gobelets, verres, couverts. »

Le délai était trop court pour s’adapter, a estimé une majorité au Sénat, qui a repoussé cette interdiction d’un an, au 1er janvier 2021. Il s’agit de s’aligner sur la date prévue par une directive européenne, qui doit être transposée dans le droit français cette année.

« Il faut penser aux emplois »

Ce qui inquiétait le Sénat, c’est la destruction d’emplois et le risque d’une distorsion de concurrence avec les voisins européens en restant sur une interdiction dès 2020 pour les produits visés par la loi Égalim. « C’est une rédaction qui préserve les emplois menacés en France, mais qui sera conforme à la future directive européenne, une rédaction qui libère les entreprises de contraintes qui ne s’appliqueront pas à leurs concurrentes européennes », a expliqué la co-rapporteure (LR) Élisabeth Lamure.

La secrétaire d’Etat met également en avant la préservation des emplois : « N’oublions pas que la transition est écologique et solidaire. Quand on fait cette transition-là, il y a parfois des emplois derrière, des gens qui travaillent dans toutes ces usines là. Il faut penser à leurs emplois. L’objectif de développer le recyclage, c’est aussi pour développer des emplois partout sur le territoire et pas pour faire un plan social de l’autre côté. »

 

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