« Toutes les activités, tous les établissements qui sont aujourd’hui fermés le resteront encore jusqu’à la fin de ce mois. Ils ne connaîtront dans les semaines qui viennent aucun assouplissement ». C’est avec ce type de déclaration pour le moins pas très joyeuse que Jean Castex a une nouvelle fois douché tous les espoirs des acteurs du monde culturel.
De quoi faire vivement réagir les sénateurs que nous avons interrogés ce soir, et notamment Laurent Lafon, le président de la commission de la culture au Sénat.
« Le constat est toujours le même pour le secteur de la culture qui est lourdement pénalisé, alors qu’aucune étude scientifique ne demande son arrêt. Nous avons besoin de perspectives et de sortir de cette espèce de « Stop-And-Go » permanent. Heureusement, je trouve que le milieu culturel réagit avec beaucoup d’intelligence. L’exemple de la Pétition signée par 200 artistes ce matin sur la vaccination mériterait une autre réponse de la part du gouvernement », confie le sénateur du Val de Marne.
Du côté du monde de la restauration et des bars qui devront eux aussi attendre ultérieurement le feu vert du gouvernement, la présidente de la commission économique du Sénat, Sophie Primas, « ce n’est pas une surprise » mais « la méthode pose encore une fois problème ».
« Nous avons assisté ce soir à un discours contradictoire du Premier ministre. Il donne un espoir aux restaurateurs pour février et en même temps il dit que l’augmentation du nombre de cas, notamment chez nos voisins britanniques l’inquiète beaucoup. Il souffle le chaud et le froid, alors que les professionnels du secteur n’ont vraiment pas besoin de faux espoirs », assure la sénatrice, en saluant tout de même la prolongation du système d’aides gouvernementales.
Reculer pour mieux sauter ?
Concernant les stations de ski, dont les remontées mécaniques resteront donc fermées au moins jusqu’au 20 janvier, nouvelle date fixée par le Premier ministre pour faire un point d’étape avec les professionnels de la montagne, le sénateur de Haute-Savoie Loïc Hervé imagine deux scénarios.
« Soit, il y a vraiment une possibilité de rouvrir dès le 20 janvier, soit on recule pour mieux sauter, et si jamais ils annoncent le 20 janvier que la saison est définitivement morte, tout le monde aura perdu beaucoup de temps pour préparer une saison pour rien », lance-t-il, en espérant que « le gouvernement ne joue pas actuellement avec le moral des troupes alors qu’il a déjà pris la décision de ne pas rouvrir les stations le 20 janvier ».
Eléments de réponse, donc dans un peu moins de 15 jours pour tous ces secteurs complètement à l’arrêt depuis maintenant plusieurs mois.