« On a une élection où il y a eu plus de participation qu’aux législatives », explique d’emblée le candidat PS-Place Publique, pour qui « ce cap a tranché des lignes, on ne va pas revenir sur ces lignes ».
Et pas question pour la tête de liste socialiste d’écarter le résultat du soir : « La gauche aura gagné quand elle sera au pouvoir », explique-t-il, martelant qu’ « on ne peut pas dire que cette élection est la plus importante de l’histoire européenne et ne pas tenir compte du résultat de ce soir ». Avant de défendre le résultat de sa liste, arrivée 4 points devant la liste insoumise : « L’écrasante majorité de la gauche française est proeuropéenne, démocrate, attachée à la solidarité sociale et à la transformation écologique et elle est sur la ligne que nous portions ».
L’occasion pour l’eurodéputé sortant d’adresser une critique non-dissimulée au chef de l’Etat : « Je ne changerai pas de cap car la seule chose qui peut faire face à l’extrême-droite, c’est une clarté absolue, tout ce qu’Emmanuel Macron n’est pas », explique-t-il, précisant que « cette élection n’est en rien invalidée ou annulée par la décision prise par Emmanuel Macron ».
Et quid d’une éventuelle union de la gauche pour les futures élections législatives à venir ? « Laissez-nous discuter, débattre et analyser la situation, issue d’une décision d’un joueur de poker », tempère Raphaël Glucksmann, qui tire à boulets rouges sur la décision de dissolution : « Prendre ce risque, c’est prendre le risque d’une Assemblée nationale qui sera dirigée par une majorité absolue du RN. Je ne m’y résoudrai jamais », conclut l’eurodéputé.