Sur le plateau d’« On va plus loin », Pascal Lamy, ancien commissaire européen pour le commerce, est plutôt satisfait des résultats des élections européennes et particulièrement du sursaut de mobilisation des électeurs : « C’est plutôt un bon moment pour l’union des Européens (…) Cette Europe qu’on disait un peu malade (…) au fond un peu abandonnée par les opinions nationales, eh bien on s’aperçoit (…) qu’elle va plutôt pas mal (…) Ce qui frappe c’est l’augmentation de la participation (…) Depuis 1979, à chaque fois [elle] avait baissé. »
Et si Pascal Lamy ne sous-estime pas la montée des populismes, il constate que ces partis ne veulent plus sortir de l’Europe : « Nous ne pouvons plus confondre les populistes et les nationalistes. Monsieur Orban en Hongrie est populiste, le gouvernement polonais est populiste. Il n’est plus anti européen. Le grand changement dans ces forces (…) c’est qu’il y a dix ou vingt ans ils faisaient 10% et ils étaient anti-européens. Y compris le Front national en France (…) Ça, c’est terminé (…) Maintenant, à 20 ou 25%, ils ne disent plus « Il ne faut pas faire l’Europe » (…) Nous sommes à un moment où la politisation de l’espace européen a fait un pas en avant. »
Interrogé sur la prochaine désignation du président de la commission européenne, Pascal Lamy répond : « « Il y a deux modèles possibles (…) Soit cette coalition va être avec les deux anciens dont on ne peut pas se passer, les chrétiens-démocrates et les sociaux-démocrates, et les libéraux (…) Soit les Verts vont rejoindre cette coalition alors que jusqu’à présent les Verts au Parlement européen ont toujours refusé de participer à l’exercice du pouvoir européen. »
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OVPL. Entretien sur les européennes avec Pascal Lamy (en intégralité)