Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Retailleau (LR) ne votera « sans doute » pas le budget 2018
Par Public Sénat
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Le président de groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a indiqué mardi sur France Inter qu'il ne voterait "sans doute" pas le budget 2018 qu'il juge "décevant".
Vous ne voterez pas le budget ? "Sans doute que non, parce que je le trouve décevant", a déclaré Bruno Retailleau.
"Il ne répond pas aux deux problèmes fondamentaux de la France", a-t-il jugé. "Si on veut redresser le pays il faut, un, s'attaquer à la dépense publique, on est à 56% de la richesse nationale, c'est pour ça qu'on est champion du monde de l'impôt, or le déficit de l'Etat continuera d'augmenter de 6,4 milliards".
"Ensuite la compétitivité. Cette année les entreprises supporteront 3,3 milliards de poids de charges supplémentaires parce que le fameux CICE sera baissé d'un point", a-t-il poursuivi.
M. Retailleau, qui avait été le coordinateur de campagne de François Fillon pour la présidentielle, a aussi regretté que "le budget prévoit simplement la suppression de 1.600 postes de fonctionnaires". "Or la masse salariale de l'Etat, c'est le premier budget de l'Etat. On ne peut pas réduire le train de vie de l'Etat si on n'est pas un peu plus exigeant", a-t-il estimé.
"Je pense que c'est du gagnant-gagnant pour tout le monde, parce que ça permettrait de mieux rémunérer, d'avoir vraiment une politique de ressources humaines adaptée à la fonction publique moderne", a-t-il plaidé, alors que les agents du service public doivent se mobiliser mardi pour protester contre des mesures "inacceptables" du gouvernement, dont les suppressions de 120.000 postes d'ici à la fin du quinquennat. Le candidat Fillon proposait lui de supprimer 500.000 postes de fonctionnaires en cinq ans.