Retard dans la vaccination : interpellé, Jean Castex appelle le Sénat à « calmer le jeu »

Retard dans la vaccination : interpellé, Jean Castex appelle le Sénat à « calmer le jeu »

Interpellé à deux reprises sur le défaut d’anticipation de la stratégie vaccinale, le Premier ministre, Jean Castex s’est âprement défendu lors des questions d’actualité au gouvernement. Il appelle à cesser « l’autoflagellation ».
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Pour cette nouvelle année et la reprise des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, les parlementaires n’ont pas épargné le Premier ministre. La question du retard pris dans la vaccination contre le Covid-19 est bien sûr dans toutes les têtes. La sénatrice communiste, Laurence Cohen puis le patron du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner ont pointé le manque d’anticipation du gouvernement comme ce fut le cas, selon eux, avec l’approvisionnement en masque ou en tests l’année dernière.

« La France n’a pas à rougir de sa stratégie globale »

Pas de quoi troubler le Premier ministre qui après avoir adressé ses vœux aux parlementaires est rentré dans le vif du sujet. « La France n’a pas à rougir de sa stratégie globale contre cette pandémie » a-t-il démarré sous le brouhaha des élus, avant de poursuivre : « La vérité, c’est que la France est parmi les pays d’Europe qui testent le plus et le mieux. Nous avons des résultats pour 84 % des tests en moins de 24 heures […] Nous avons les taux d’incidence les plus bas d’Europe, les taux de positivité parmi les moins élevés d’Europe. Nous avons confiné avant les autres, certes sans l’accord du Sénat, et nous en avons tiré bénéfice tout en préservant Noël et l’activité au mois de décembre » a-t-il martelé.

« Nous sommes ici dans la chambre de la sérénité »

Dans un hémicycle inhabituellement bruyant, Jean Castex enchaîne : « Je ne vous demande pas de cesser de critiquer le gouvernement ou de le contrôler, c’est votre rôle. Mais ne nous autoflagellons pas […] Tout ne va pas bien sûrement. Mais dans quels pays tout va bien ? Vous voudrez bien nous les indiquer et nous nous y rendrons […] A un moment calmons le jeu. Nous sommes ici dans la chambre de la sérénité ».

En ce qui concerne la stratégie vaccinale, « elle n’a pas changé » a-t-il assuré, rappelant qu’elle consistait à vacciner en priorité les plus fragiles. « On a commencé par le plus difficile […] vous savez très bien que pour recueillir le consentement des résidents en Ehpad, il faut prendre des précautions […] On ne juge pas un match qui va durer 90 minutes à la deuxième seconde. Ça n’est pas possible ».

Après avoir souligné les difficultés logistiques liées aux conditions de conservation des vaccins, le Premier ministre a reconnu que le calendrier avait été anticipé à la demande du président de la République, notamment avec l’ouverture à la vaccination des personnes âgées de plus de 75 ans qui ne résident pas en Ehpad. « L’honnêteté commande de vous dire que cette vaccination prendra plusieurs semaines. Ils sont plusieurs millions, 5 exactement. Donc ce ne sera pas la peine de nous interpeller en nous disant : comment ? la première semaine, vous n’avez pas vacciné 5 millions de personnes ? » a-t-il déminé. ​​​​​​

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