Retour de l’ISF : «On se trompe de combat», considère Agnès Pannier-Runacher

Retour de l’ISF : «On se trompe de combat», considère Agnès Pannier-Runacher

La secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances s’est fermement opposée à la proposition de la gauche de rétablir l’impôt sur la fortune. Elle considère que la réforme de cet impôt était une « mesure efficace » et que ce n’est pas le moment d’accroître la pression fiscale.  
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

À chaque débat budgétaire, la gauche parlementaire tente de réintroduire l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), réduit en 2017 en un impôt sur la fortune immobilière. La question se repose avec une nouvelle acuité en cette période de dépenses publiques exceptionnelles et d’une chute des recettes fiscales. L’ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, estime lui-même que le gouvernement « aura du mal à y échapper ». Interrogée par Public Sénat à l’issue des questions au gouvernement du 13 mai, Agnès Pannier-Runacher a fermé la porte pour de multiples raisons.

Elle a d’abord relativisé son poids. « Le fait de remettre l’impôt de solidarité sur la fortune représenterait une recette de l’ordre de deux milliards d’euros par an, face à 110 milliards d’euros en deux mois de dépenses faites par l’État. Ce n’est pas du tout au niveau des enjeux que nous devons affronter », a insisté la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances. Elle considère aussi que ce n’est pas le moment « de matraquer les Français avec de l’impôt ».

Cette ancienne dirigeante d’entreprise juge, en outre, que la suppression de l’ISF était une « bonne décision », « efficace » pour relancer l’emploi, et que durant les 30 ans de son existence, la situation de l’hôpital public ne s’est pas améliorée.

 

Dans la même thématique

Ticket-restaurant
8min

Politique

Budget : ces mesures d’aides qui passent à la trappe avec le vote de la censure

Le vote de la motion de censure n’a pas seulement fait tomber le gouvernement Barnier. Il empêche l’adoption de nombreux dispositifs, notamment toutes les mesures d’aides. Les agriculteurs et la Nouvelle Calédonie en font les frais, comme l’indexation de l’impôt sur le revenu. Il faudra attendre un nouveau budget, en début d’année, pour y remédier.

Le

Beaucaire: Jordan Bardella inaugurates Julien Sanchez s office
6min

Politique

« Il resserre les boulons » : le Parlement européen refuse de payer comme assistant parlementaire le directeur de cabinet de Jordan Bardella

Dans le contexte du procès des assistants parlementaires du FN, Jordan Bardella se voit refuser la reconduction de François Paradol, son directeur de cabinet, comme assistant parlementaire local. « Le Parlement européen est devenu plus regardant sur les activités du RN », indique Olivier Costa, spécialiste de l’Union européenne.

Le

Retour de l’ISF : «On se trompe de combat», considère Agnès Pannier-Runacher
3min

Politique

« Nous n’aspirons pas à figurer dans un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche », assure Mathieu Darnaud

Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.

Le

Retour de l’ISF : «On se trompe de combat», considère Agnès Pannier-Runacher
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le