À l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère, l’exécutif présente sa stratégie contre la pauvreté en ciblant particulièrement l’enfance et la jeunesse. Retour en vidéos sur différents objectifs, stratégies ou déclarations en matière de lutte contre la pauvreté de ces 20 dernières années.
En 2017, Le taux de pauvreté moyen en France est d'un peu moins de 14%. Un chiffre plutôt élevé mais qui reste dans la moyenne des pays de l'UE. Il atteint près de 20% chez les enfants et les jeunes. 3 millions d'enfants, soit un enfant sur 5, vit dans une famille sous le seuil de pauvreté.
Le nombre d’enfants pauvres a triplé en 12 ans
En 2005, le gouvernement Raffarin, confiait à Martin Hirsch, président d’Emmaüs, le soin de rédiger un rapport sur la pauvreté. On peut y découvrir « un chiffre qui donne le vertige » selon le commentaire de l’époque, celui d’un million d’enfants pauvres. « Et cette pauvreté-là, il faudra l’éradiquer en 15 ans » préconisait le rapport Hirsch. Un document qui est à l’origine de la création du RSA (revenu de solidarité active)
Deux ans plus tard, Martin Hirsch sera nommé Haut-commissaire aux solidarités actives du gouvernement Fillon, avec pour objectif de réduire la pauvreté d’un tiers durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. En quittant ses fonctions en 2010, il reconnaîtra s’être « planté ». La pauvreté touche cette année-là 14,1% de la population, son plus haut taux depuis 1997.
Jospin, Sarkozy, Mélenchon : Objectif zéro SDF
En mars 1995, Lionel Jospin présente son programme au Palais des congrès de la Porte Maillot à Paris. « J’ai cette volonté de faire en sorte que dans les 2 ans, il n’y ait plus de SDF dans notre pays » lance le candidat socialiste à la présidentielle. En 2002, Premier ministre et de nouveau candidat à la magistrature suprême, Lionel Jospin annonce le même objectif. « Je souhaite que, dans les cinq ans, nous mettions en place une couverture logement universelle et que nous parvenions à ce qu'il n'y ait plus de sans domicile fixe ».
Cinq plus tard, c’est un autre candidat à la présidentielle, qui proposera la même chose. En meeting à Charleville-Mézières en décembre 2006, Nicolas Sarkozy promet lui aussi que dans les deux ans à venir, « plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid. Parce que le droit à l’hébergement, c’est une obligation humaine (…) Si on est plus choqué quand quelqu’un n’a plus un toit et est obligé de vivre dehors, c’est tout l’équilibre de la société, où vous voulez que vos enfants vivent en paix, qui s’en trouvera remis en cause ».
Lors de la campagne de 2017, c’est Jean-Luc Mélenchon qui a assuré « vouloir éradiquer la misère » pour créer « un monde où zéro personne dorme dans la rue ».
« Si vous enviez la pauvreté, essayez-la et vous verrez »
En 2012, quelques mois après son début de mandat, François Hollande annonce un « plan quinquennal pour l'égalité, la dignité et pour la lutte contre la pauvreté et les exclusions ». Parmi les mesures : revalorisation du RSA de 2% par an, création de 7300 places d’hébergement, chèque énergie, création de la garantie jeunes… Mais en 2014, lors d’un point d’étape effectué devant les représentants de plusieurs associations, il ne pourra que constater que la pauvreté ne recule pas. « Lorsqu’il y a de la pauvreté, c’est une blessure pour celles et ceux qui sont concernés, mais c’est une humiliation pour la République ». Puis en guise de réponse à ceux qui « critiquent l’assistanat », et notamment le RSA, il rétorque : « Si vous enviez la pauvreté, essayez-la et vous verrez ».
« Ceux qui ne sont rien » la réponse d’outre-tombe de Mitterrand à Macron
En juin dernier, Emmanuel Macron a choqué une partie de l’opinion par cette phrase prononcée lors de l’inauguration de la station F, un campus de start-up dans l'ancienne Halle Freyssinet. « Une gare c'est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien ». En octobre 1993, à l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère, François Mitterrand avait eu une phrase qui résonne étrangement aujourd’hui avec les propos du Président Macron. « Le premier droit de l'homme c'est justement d'être, de ne pas être rien ».
Sénateur de la Drôme pendant 10 ans, ministre de l’Agriculture et récemment nommé ministre d’Etat à Monaco, Didier Guillaume est décédé ce 17 janvier. La classe politique lui rend hommage. Patrick Kanner, qui lui a succédé à la présidence du groupe socialiste en 2018, se dit « sous le choc ».
Jeudi, à l’Assemblée nationale, le Parti socialiste s’est démarqué du reste des formations politiques qui composent le Nouveau Front Populaire en choisissant de ne pas voter la censure du gouvernement Bayrou, provoquant l’ire des Insoumis qui semblent les exclure de fait du NFP.
Alors que le « conclave » des partenaires sociaux sur la réforme des retraites s’ouvre ce vendredi, Jérôme Guedj pose les conditions d’une censure des socialistes à la suite des négociations. Pour le député, la question de l’âge légal reste « la clé de voute » du débat. Si le Premier ministre ne propose pas au Parlement de revenir dessus, il risque la censure.
Quelques heures avant le vote de la motion de censure à l’Assemblée nationale, François Bayrou a écrit aux deux présidents des groupes parlementaires socialistes. Dans ce courrier, le Premier ministre confirme certaines avancées obtenues ces derniers jours par le PS.
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