« Au Sénat, nous la gauche nous allons poursuivre ce travail de vérité. Nous serons en écho avec une très grande majorité de nos concitoyens et avec des syndicats unis qui appellent à ce que notre pays s’arrête le 7 mars pour dire non à cette régression sociale ». Aux questions d’actualité du gouvernement, le sénateur de Paris, David Assouline a résumé la position que la gauche tiendra lors de l’examen de la réforme des retraites qui démarre jeudi 2 mars au Sénat.
En guise de réponse, Olivier Dussopt a voulu lui aussi rappeler « ses vérités ». « Avec cette réforme des retraites, nous prévoyons une pension minimale pour les assurés qui ont cotisé toutes leurs carrières au niveau du Smic […] Grace à cette pension, parmi les 17 millions de retraités que compte aujourd’hui notre pays, 1,8 million bénéficieront d’une revalorisation et la moitié d’entre eux bénéficieront d’une revalorisation entre 70 et 100 euros », a-t-il assuré.
Pour rappel, le ministre a précisé dans un courrier, mardi 28 février que « 10 000 à 20 000 personnes » qui « franchiront le seuil des 1200 euros de pension minimale », soit entre 1,25 et 2,5 % des retraités chaque année qui dépasseront 1200 euros brut grâce à la revalorisation prévue par le gouvernement.
En ce qui concerne les nouveaux retraités, « 1 sur 4, 200 000 par an » auront « une pension meilleure avec la perspective de garantir 85 % du Smic pour une carrière complète payée au niveau du Smic », a-t-il ajouté.
Olivier Dussopt s’est, également, dit ouvert à travailler avec la majorité sénatoriale de droite sur les droits familiaux. Enfin, il a enjoint David Assouline à assumer les prises de position du Premier secrétaire du PS. « Défendre la retraite à 60 ans après 43 annuités, c’est une machine à décote, une machine à pauvreté, une machine à petite pension », a-t-il fustigé.