Retraites: 250 manifestants interpellent Macron à Saint-Gervais
"Climat social, il y a urgence": environ 250 personnes ont manifesté contre la réforme des retraites et la pollution dans la...

Retraites: 250 manifestants interpellent Macron à Saint-Gervais

"Climat social, il y a urgence": environ 250 personnes ont manifesté contre la réforme des retraites et la pollution dans la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Climat social, il y a urgence": environ 250 personnes ont manifesté contre la réforme des retraites et la pollution dans la vallée de l'Arve jeudi à Saint-Gervais (Haute-Savoie), où Emmanuel Macron est attendu pour annoncer des mesures de préservation du Mont-Blanc.

Alors que le président de la République lançait l’Office français de la biodiversité (OFB) à Chamonix, après avoir parcouru le matin une mer de Glace impactée par le réchauffement, syndicats (CGT, FO, Solidaires, FSU) et "gilets jaunes" de la région ont parcouru le centre du village de Saint-Gervais.

La CGT Environnement a estimé le coût du déplacement présidentiel "au bas mot à 400.000 euros pour l'OFB (..) or au même moment, la direction de l'OFB annonce à de nombreux services qu'ils vont devoir se serrer la ceinture en 2020".

"La retraite à points, on n'en veut point!", scandaient les manifestants, avant d'entonner un refrain "Si j'avais le portefeuille de Manu Macron, la retraite à points, je ne trouverais pas ça si con", sous l'oeil mi-étonné, mi-amusé d'habitants et touristes en tenues de ski.

Aline, 32 ans, est bibliothécaire à Scionzier, à 30 km de là, et brandit une pancarte "Un président de la mort ou un trompe la République?". Elle est venue dénoncer "toutes les réformes contre la solidarité" et les problèmes prégnants de pollution dans la vallée. "J'ai deux enfants, de 7 et 4 ans, elles sont malades de novembre à fin avril, depuis qu'elles sont bébés. A chaque pic de pollution, elles font des crises d'asthme", déplore la jeune femme.

"Giet jaune" de la première heure, Micky Mosimann, 62 ans, agent polyvalent dans un collège de la commune voisine de Passy qui "travaille encore sinon elle touchera une misère à la retraite", assure que l'incinérateur pour les ordures de la Vallée du Mont-Blanc a été arrêté pour la visite présidentielle.

"Venir pleurer devant la Mer de Glace alors que les accords des conférences climat ne sont pas respectés et que les émissions de gaz à effet de serre augmentent, c'est de la parade, c'est de la com', c'est hypocrite !", déplore de son côté Pierre Delpy, conseiller en énergie dans une association. L'ingénieur dénonce l'importance du trafic des poids-lourds et la sous-utilisation des capacités de ferroutage dans les Alpes.

Autour de lui, cornes de brumes et fumigènes rythment l'ambiance. David Reinprecht, cheminot (Sud Rail) à l'établissement Mont-Blanc de Saint-Gervais marche pour dire au président que "la détermination contre la réforme des retraites est intacte, depuis le 5 décembre: on ne lâchera pas! "

Les syndicats ont installé chapiteaux et drapeaux dans un petit parc qui fait face au bâtiment où M. Macron s'exprimera à 16H00. Mais ils on été prévenus, ils devront lever le camp avant.

Dans la même thématique

Retraites: 250 manifestants interpellent Macron à Saint-Gervais
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Retraites: 250 manifestants interpellent Macron à Saint-Gervais
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le