Après 24 heures de débats le Sénat a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi, l’article 7 qui reporte l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, par 201 voix contre 115. Mais ce jeudi, plusieurs élus ont indiqué qu’ils auraient voulu voter contre ou s’abstenir.
Retraites : 8 sénateurs de la droite et du centre auraient voulu voter contre ou s’abstenir sur l’article 7
Après 24 heures de débats le Sénat a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi, l’article 7 qui reporte l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, par 201 voix contre 115. Mais ce jeudi, plusieurs élus ont indiqué qu’ils auraient voulu voter contre ou s’abstenir.
Ce sont des mises au point classiques après un scrutin public mais lorsqu’il s’agit du cœur du réacteur de la réforme des retraites, elles peuvent prendre un sens nouveau. La nuit dernière, après 24 heures de débats, parfois houleux, le Sénat a adopté l’article 7 qui reporte l’âge légal de départ à la retraite, avec 201 voix pour et 115 contre.
A la reprise de la séance, jeudi matin, plusieurs sénateurs de la droite et du centre ont indiqué qu’ils auraient voulu voter différemment. La sénatrice RDSE Nathalie Delattre, Didier Mandelli (LR) et Christine Bonfanti-Dossat (LR) qui avaient voté pour l’article 7, ont fait savoir qu’ils auraient souhaité s’abstenir. La sénatrice LR Sylviane Noël et la centriste Nathalie Goulet ont quant à elles indiqué qu’elles auraient souhaité voter contre alors qu’elles ont été inscrites comme ayant voté pour. « C’est d’autant plus cohérent que j’avais voté les amendements de suppression (de l’article) », a précisé Nathalie Goulet.
Trois sénateurs, du groupe Les Indépendants - République et Territoires, Daniel Chasseing, Jean-Pierre Decool et Dany Wattebled ont également fait savoir qu’ils auraient souhaité s’abstenir au lieu de voter pour. A noter que ces mises au point ne changent pas le scrutin orignal, conformément à la règle du « vote acquis ».
« La majorité autour de cette réforme est en train de s’écrouler » a estimé, le sénateur socialiste Bernard Jomier en fin d’après-midi dans l’hémicycle.
Quelques minutes plus tôt, le sénateur les Indépendants, Pierre-Jean Verzelen avait indiqué qu’il y aurait « un certain nombre de changements de vote ». En cause ? « L’illisibilité » du dispositif sur les carrières longues qui figure à l’article 8. « Dans l’esprit de beaucoup, si vous avez commencé à travailler avant 21 ans, quand vous aurez fait vos 43 ans de cotisations vous pourrez partir. On se rend compte que ce n’est pas le cas ».
Pour rappel, au sein du groupe LR, 127 sénateurs ont voté pour, 2 votes contre (Sylvie Goy-Chavent, Alain Houpert), et surtout 15 abstentions (dont Mathieu Darnaud). Le groupe Union centriste, l’autre composante de la majorité sénatoriale, est loin de faire le plein et s’est retrouvé très partagé. 35 de ses membres ont voté pour, mais 12 ont voté contre, alors que certains avaient déposé un amendement de suppression, et 10 se sont abstenus (dont Valérie Létard, Loïc Hervé, Hervé Maurey et surtout le Modem Jean-Marie Vanlerenberghe).
Invité de la matinale de Public Sénat, le sénateur écologiste de Paris, Yannick Jadot, a fustigé les reculs du gouvernement en matière environnementale alors que le Parlement doit se prononcer aujourd’hui sur la loi Duplomb et sur la programmation énergétique.
Les parlementaires communistes sont sortis de leur entretien avec le ministre de l’Economie, Eric Lombard, comme ils y étaient entrés : sans espoir. « On nous a expliqué que ce serait comme ça et pas autrement », dénonce la présidente du groupe communiste du Sénat.
Le ministre de l’Economie a consulté les parlementaires socialistes sur le budget. S’ils n’ont pas obtenu de réponses sur les choix du gouvernement, Eric Lombard leur a remis « une lettre de deux pages sur le bilan des engagements pris par François Bayrou » l’hiver dernier, explique Patrick Kanner, patron des sénateurs PS.
L’ancien patron des députés LR a été retrouvé mort à son domicile d’Anet en Eure-et-Loir, ce lundi 7 juillet. La classe politique rend hommage à un homme d’expérience et de conviction. La droite se souvient de son attachement au gaullisme et à la souveraineté française, « l’un de ses sujets forts ».