Retraites: à 60 ans financée par la hausse des salaires et l’investissement dit Mélenchon

Retraites: à 60 ans financée par la hausse des salaires et l’investissement dit Mélenchon

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a plaidé mercredi en meeting à Paris pour une réforme des retraites...
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Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a plaidé mercredi en meeting à Paris pour une réforme des retraites alternative à celle du gouvernement, basée sur l'investissement étatique et l'augmentation des salaires pour "améliorer la condition des gens".

Face au "chacun pour soi avec son petit tas de points" prôné selon lui par le gouvernement, M. Mélenchon a donné, devant près de 400 personnes réunies au Cabaret sauvage, les grandes lignes de son propre projet de réforme des retraites, dont l'esprit serait "tous ensemble".

Il a tout d'abord fixé l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans - "c'est le bon âge" - avec 40 annuités de cotisations. "Pas une retraite inférieure au Smic, et les trimestres au RSA seront intégrés" dans les cotisations, a-t-il ajouté.

Ainsi, "on peut vivre dignement, et c'est ça qui compte, améliorer la condition des gens", a-t-il dit.

Pour financer ce système, "on va augmenter les cotisations, et augmenter les salaires plus que les cotisations, et vous ne sentirez rien passer", a promis le patron des députés LFI.

Par exemple, a-t-il avancé, "augmenter 1% les salaires fait rentrer 2,5 milliards d'euros dans la caisse".

Autre financement inhérent au programme Insoumis, l'investissement par l'Etat, "un programme de développement par la planification écologique, l'agriculture paysanne et les emplois créés pour fabriquer les milliers de machines nécessaire à l'énergie hors nucléaire".

Selon lui, le gouvernement veut à l'inverse "un système basé sur la cupidité et l'égoïsme". En insistant sur les régimes spéciaux, "ils ont voulu exciter la jalousie des uns contre les autres".

Avec la retraite à points, "vous savez combien ça vous coûte, mais de ce à quoi vous aurez droit, vous ne saurez pas", a martelé M. Mélenchon.

"On a besoin d'une société, pas d'une addition d'individus: le monde de l'égoïsme est un enfer pour tout le monde", a-t-il insisté.

Le numéro 2 de LFI Adrien Quatennens avait détaillé d'autres mesures mercredi matin à l'Assemblée nationale, telle que la prise en compte pour tous des 10 meilleures années pour le calcul de la retraite et "l'harmonisation par le haut" de la prise en compte de la pénibilité, en l'étendant à d'autres métiers.

En contrepoint de la majoration de 5% par enfant mise en place par la réforme du gouvernement, sa collègue députée insoumise Clémentine Autain a avancé une majoration annuelle de 500 euros par enfant. Elle serait attribuée aux femmes par défaut, et partagée entre les deux parents s'ils ont pris un congé parental égal.

LFI propose aussi de mobiliser le Fonds de réserve pour les retraites, la Caisse d'amortissement de la dette sociale, et de supprimer les niches fiscales sur les retraites complémentaires, selon LFI.

Ce contre-projet a été élaboré en collaboration avec le collectif militant "Nos retraites" et le think tank "Intérêt général".

Par ailleurs, les autres forces de gauche, du PCF à EELV en passant par le PS, se sont retrouvées dans un groupe de travail intergroupe au Parlement, mercredi, avec l'objectif pour les prochains jours d'une déclaration commune égrenant les points d'accord sur les retraites.

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