Le chef de file des députés LR Damien Abad a critiqué mardi un "renoncement" du gouvernement à l'équilibre financier de sa réforme des retraites, après l'ouverture d'Edouard Philippe à une proposition de la CFDT d'une future conférence de financement.
Le Premier ministre a annoncé que les partenaires sociaux se retrouveraient vendredi à Matignon pour discuter de la conférence de financement proposée par Laurent Berger pour sortir d'un conflit social enlisé.
Le patron du groupe LR y voit un "renoncement" à l'instauration d'un âge pivot, mesure que refuse la CFDT. "L'âge pivot était la seule mesure d'équilibre financier du système des retraites. C'est un jeu de dupes: qui peut croire qu'on fait une réforme sans assurer l'équilibre financier ?", a lancé M. Abad devant la presse.
"C'est une reddition en rase campagne, ce n'est même plus un compromis. C'est un renoncement, et même un triple renoncement: sur l'équilibre financier, sur les régimes spéciaux - il y en aura encore plus - et sur le principe d'universalité", a ajouté l'élu de l'Ain.
"Il n'y a quasiment plus de réforme. Tout ça pour ça: un climat de tension sociale dans le pays, une perte de chiffre d'affaires pour les commerçants et les artisans... On a un Premier ministre qui est isolé, pris en étau entre sa majorité et le président de la République", selon lui.
Les Républicains veulent pour leur part "reporter l'âge légal", non pas "pour embêter les Français mais pour éviter de baisser les pensions".
Les députés LR organisent mardi soir un débat dans l'hémicycle sur les retraites, et le referont le 4 février.
Le président du groupe parlementaire centriste UDI-Agir, le 10 septembre 2019
AFP/Archives
Contrairement à M. Abad, le président du groupe parlementaire UDI-Agir Jean-Christophe Lagarde a soutenu la CFDT et sa proposition d'une "conférence de financement", distincte de la réforme des retraites par points.
"Je suis 100% d'accord avec cette affaire. Il faut séparer les deux sujets. Penchons-nous sur l'équilibre financier dans un deuxième temps. A mélanger les deux, on a fini par perdre l'opinion publique", selon cet élu centriste.
Les sénateurs du groupe communiste républicain écologiste et citoyen - kanaky (CRCE-k) ont déposé, ce 25 juillet, une proposition de loi constitutionnelle visant à préciser le statut de gouvernement démissionnaire.
Les élus sont souvent une cible privilégiée pour les ingérences étrangères. Si les atteintes à la probité existent, les formes d’influences sont diverses et se renouvellent. Après l’adoption de la loi sur les ingérences étrangères le 5 juin dernier, retour sur les règles s’appliquant aux élus pour prévenir les ingérences.
A la tête des Patriotes, le troisième groupe le plus important numériquement au Parlement européen et désormais membre de la prestigieuse commission des affaires étrangères, Jordan Bardella entend poursuivre à Strasbourg sa stratégie de « normalisation ». Une stratégie compromise cependant par le « cordon sanitaire » des partis pro-européens contre l’extrême-droite et par certaines personnalités embarrassantes au sein de son camp.
Le 24 juillet, Olivier Faure a adressé à Didier Roland-Tabuteau, vice-président du Conseil d’Etat, un courrier pour alerter la juridiction administrative sur l’exercice du pouvoir réglementaire par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal. Si cette lettre interroge les diverses nominations à effet différé qui ont eu lieu au cours des deux derniers mois, elle constitue en réalité davantage un message politique qu’un véritable recours contentieux.