Retraites: Berger (CFDT) suggère une hausse des cotisations pour éviter l’âge d’équilibre

Retraites: Berger (CFDT) suggère une hausse des cotisations pour éviter l’âge d’équilibre

Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, suggère dans un entretien paru mardi dans La Croix une hausse des cotisations afin d...
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Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, suggère dans un entretien paru mardi dans La Croix une hausse des cotisations afin d'éviter l'âge d'équilibre que le gouvernement souhaite introduire dès 2022 dans le cadre de sa réforme des retraites.

"L'âge d'équilibre est totalement injuste, car il pénalise les gens qui ont commencé à travailler tôt", souligne le secrétaire général du premier syndicat français, dont les troupes seront dans la rue mardi partout en France pour réclamer notamment le retrait de cette mesure budgétaire.

Selon le projet du gouvernement, cet âge pivot doit atteindre 64 ans en 2027 afin d'encourager, grâce à un dispositif de bonus-malus, l'allongement des cotisations et ainsi garantir l'équilibre des comptes.

Pour Laurent Berger, "il y a d'autres solutions de court terme, une hausse des cotisations, par exemple. Pourquoi est-ce tabou d'en parler, alors qu'il paraît tellement évident de demander à ceux qui ont rempli leur contrat de travailler plus longtemps?"

"Pourquoi ne pas ajuster temporairement le système grâce aux réserves des différents régimes (de retraite)?", remarque aussi le responsable syndical.

Plus globalement, Laurent Berger fait "la proposition suivante au gouvernement: confiez à la future gouvernance paritaire du système (universel de retraite que l'exécutif prévoit de mettre en place, NDLR) la responsabilité de faire d'ici à un an des propositions de retour à l'équilibre à court, moyen et long terme".

"Sans, bien sûr, imposer le résultat de la négociation avant qu'elle n'ait lieu", prévient-il.

Interrogé mardi matin sur CNews sur cette suggestion d'une hausse des cotisations retraite, le secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique, Olivier Dussopt, s'est montré circonspect.

"Ce n'est pas une surprise de dire que ce gouvernement n'a pas pris comme marque de fabrique ni l'augmentation des cotisations, ni l'augmentation des impôts", a-t-il relevé, faisant valoir que "notre ADN c'est plutôt la baisse des prélèvements obligatoires".

Mais "le débat peut s'ouvrir", a-t-il assuré, en rappelant que le Premier ministre Edouard Philippe allait recevoir les organisations syndicales et patronales mercredi en bilatérales puis jeudi en multilatérale.

"D'ici la fin de semaine, il va leur proposer de continuer à échanger", a-t-il poursuivi, ajoutant: "Ça compte beaucoup parce que ça veut dire que le dialogue non seulement n'est pas rompu, qu'il est repris et, s'il y a dialogue, à mon avis il y a solution".

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