Laurent Berger, reçu par Emmanuel Macron lundi, va lui dire "de ne pas courir plusieurs lièvres à la fois" sur la réforme des retraites" et n'entend pas se faire "draguer" par le chef de l'Etat.
"Je vais lui dire de ne pas courir plusieurs lèvres à la fois, ce n'est pas une réforme budgétaire, le système est à l'équilibre ou quasi (...) on est dans la construction d'un régime plus solidaire, plus juste", a défendu le numéro un de la CFDT sur Franceinfo.
Emmanuel Macron reçoit lundi midi Laurent Berger alors qu'un nouveau cycle de consultation sur les retraites s'est ouvert.
M. Berger a rappelé les revendications de la CFDT: un "système plus juste à l'égard des femmes qui ont un tiers de retraites en moins que les hommes"; "la pénibilité pour les agents du public"; "l'instauration d'une retraite progressive"; "les minimum de pension" et "les mesures de compensation pour certaines professions" comme les enseignants.
Pour l'instant seul le numéro un de l'Unsa Laurent Escure, autre syndicat favorable à l'instauration d'un système universel, a été convié et sera reçu jeudi.
"Nous n'avons pas reçu d'invitation", a-t-on indiqué à la CGT. Même réponse à la CFE-CGC qui "ne doute pas du fait que le président va convier l'ensemble des acteurs".
Interrogé sur le fait de savoir s'il se faisait maintenant "draguer" par Emmanuel Macron, avec qui les rapports ont été difficiles depuis le début du quinquennat, M. Berger a répondu ne pas "l'espérer"
"En tout cas c'est +no way+. Il n'y a pas de possibilité", a-t-il prévenu.