Le président du groupe LR au Sénat s’est félicité de l’adoption ce jeudi matin des conclusions de la commission mixte paritaire sur la réforme des retraites : « La bonne nouvelle c’est qu’il n’y aura pas de baisse des pensions, de baisse des retraites et que les jeunes n’auront pas à payer deux retraites, la nôtre et la leur. Pas plus qu’il n’y aura d’augmentation d’impôts. » La satisfaction de Bruno Retailleau s’explique aussi par ce qu’il estime être une forme de victoire de la majorité sénatoriale sur ce texte : « On a imprimé une marque très forte au Sénat depuis le début, l’architecture de la réforme vient d’ici. On a enrichi le texte pour les mères de famille, pour les seniors qui sont au chômage. Sur la fraude aussi, nos apports vont ramener 200 millions d’euros en 2030. Est-ce que c’est normal que des gens à l’étranger, qui sont décédés, perçoivent leur retraite ? »
« Il vaut mieux un vote que le 49-3. Mais il vaut mieux un 49-3 s’il n’y a pas de majorité »
À l’Assemblée, en revanche, la position de LR est moins claire. Si l’exécutif va jusqu’au vote et ne dégaine pas le 49-3, certains députés LR ont déjà annoncé qu’ils voteraient contre la réforme, contrairement à leurs collègues sénateurs. « Je comprends ce vote parce qu’il y a sans doute des fortes pressions dans les circonscriptions », réagit Bruno Retailleau, « mais je ne le comprends pas d’un point de vue politique. »
D’après le président du groupe LR au Sénat, « ce qui fait l’honneur de la politique, c’est la constance » : « Comment pourrait-on comprendre ce vote, alors que depuis des années, on soutient une réforme à 65 ans ? Avant de penser à la présidentielle, de grâce, pensons à redéfinir ce que nous sommes, ce que nous voulons, la ligne que nous voulons proposer aux Français. »
Sur la décision de l’exécutif sur la lecture des conclusions de la CMP ce jeudi après-midi à l’Assemblée, Bruno Retailleau réitère ce qu’il a expliqué sur le plateau de notre matinale ce jeudi : « Il vaut mieux un vote que le 49-3. Mais il vaut mieux un 49-3 s’il n’y a pas de majorité plutôt qu’un rejet de cette réforme indispensable. »