Retraites : Bruno Retailleau « ne doute pas qu’on trouvera un compromis » lors de la commission mixte paritaire
Dans un climat tendu, le Sénat a finalement adopté l’article 7 dans la nuit du 8 au 9 mars. Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée et président du groupe Les Républicains au Sénat, s’est félicité du vote sur le report de l’âge légal de départ à 64 ans.

Retraites : Bruno Retailleau « ne doute pas qu’on trouvera un compromis » lors de la commission mixte paritaire

Dans un climat tendu, le Sénat a finalement adopté l’article 7 dans la nuit du 8 au 9 mars. Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée et président du groupe Les Républicains au Sénat, s’est félicité du vote sur le report de l’âge légal de départ à 64 ans.
Henri Clavier

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Les échanges au sein de l’hémicycle ont fait, clairement, apparaître un clivage droite gauche. L’occasion pour les groupes de gauche d’accuser la droite sénatoriale de faire le jeu du gouvernement. « Pour moi, l’intérêt général surplombe tout », balaye Bruno Retailleau. « Cette réforme est née ici, ma boussole ce n’est pas Madame Borne », rappelle le chef de file des LR. Difficile, pour la droite, de ne pas voter l’article 7 sur le report de l’âge de départ à 64 ans après l’avoir longtemps réclamé.

La droite sereine pour la commission mixte paritaire

« Je veux qu’on sache qu’en 2030, quand la réforme s’appliquera, la France sera le seul pays d’Europe où on partira à 64 ans », affirme Bruno Retailleau, mettant ainsi en avant le sens des responsabilités de son groupe. « On aura sans doute le meilleur régime de retraite de tous les pays d’Europe », continue de se féliciter le sénateur de la Vendée. Le président du groupe LR s’est montré serein pour la suite du travail parlementaire et la tenue de la commission mixte paritaire chargée de dégager un texte de compromis entre les représentants des deux assemblées le 15 mars. « Je ne doute pas qu’on trouvera un compromis », affirme Bruno Retailleau.

« N’abîmons pas ce qui nous reste comme institution parlementaire en France »

Alors que la gauche s’est indignée à plusieurs reprises, notamment après l’utilisation de l’article 38 du règlement du Sénat, Bruno Retailleau dénonce des « manœuvres qui ne sont pas dignes du Parlement ». Le dépôt massif d’amendements et de sous-amendements, parfois répétitifs ou identiques, représente des manœuvres « dilatoires » ou « d’obstruction » selon le sénateur de la Vendée. Ce dernier considère d’ailleurs que la gauche, malgré ses propositions alternatives, n’a pas répondu aux questions sur le financement du système de retraites. « Expliquez-moi comment on comble un déficit de 150 milliards ? Comment est-ce qu’on compense la démographie ? La gauche ne l’a pas fait », juge Bruno Retailleau.

« Mes collègues de gauche, que je connais bien, sont d’habitude respectueux du débat parlementaire », rappelle le chef de file des LR au Sénat, qui avait déjà dénoncé une « mélenchonisation » du Sénat. « Il y a eu le fiasco de l’Assemblée nationale, aujourd’hui le Sénat relève l’image du Parlement, sauf si la gauche s’entête à faire de l’obstruction », estime Bruno Retailleau. Le vote du texte est un enjeu de crédibilité des institutions et des représentants politiques pour le sénateur de la Vendée : « N’abîmons pas ce qui nous reste comme institution parlementaire en France, parce que sinon, c’est la porte ouverte à l’antiparlementarisme ».

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