Depuis la reprise de l’examen du projet de la loi de finances au Sénat, il ne se passe pas un jour sans que les esprits s’échauffent autour d’une coupe budgétaire inscrite dans des amendements du gouvernement, déposés, souvent, à la dernière minute. Les élus de la France Insoumise y voient l’illustration d’un fourvoiement du PS qui n’a pas voté la censure la semaine dernière. Les socialistes misent, eux, sur la commission mixte paritaire pour continuer à faire pression.
Retraites : « C’est un coup de force antidémocratique du gouvernement » accuse le sénateur PCF Pierre Laurent
Par Public Sénat
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Alors que la bataille des retraites est engagée au Parlement, avec l’examen du projet de loi en commission à l’Assemblée, marqué par l’obstruction des députés de La France Insoumise, le sénateur PCF Pierre Laurent accuse le gouvernement de vouloir imposer aux Français sa réforme.
« On a un gouvernement qui est contre le Parlement, qui est contre le pays, qui n’obtient l’accord d’aucune organisation syndicale et malgré ça, dit « on veut passer en force et on va le faire de manière accélérée ». Donc ça ne peut pas marcher » estime le sénateur de Paris, ancien numéro 1 du Parti communiste français, qui était l’invité de Parlement hebdo vendredi 7 février sur Public Sénat/LCP-AN.
« Ce texte ne peut pas être accepté. Il n’est pas accepté par le pays » insiste Pierre Laurent. « Donc s’il est accepté, il sera accepté contre la majorité des parlementaires. Car si on additionne les deux chambres, il y a aujourd’hui une minorité de parlementaires pour adopter ce texte, donc c’est un coup de force antidémocratique du gouvernement » estime le sénateur PCF. Si LREM détient la majorité à l’Assemblée, Pierre Laurent compte dans son calcul les sénateurs, majoritairement opposés au texte. Mais dans les faits, ce sont toujours les députés qui ont le dernier mot et adoptent, en cas de désaccord avec les sénateurs, les projets de loi.