« Le groupe Républicain proteste vigoureusement contre le calendrier et la méthode » assure Constance Le Grip, invitée de l’émission Parlement Hebdo. Le gouvernement, qui a fait le choix d’une procédure accélérée, se retrouve à défendre son texte au Parlement sous peu alors qu’une conférence de financement doit avoir lieu, en lien avec les partenaires sociaux.
Un calendrier aberrant pour Constance Le Grip, qui va se retrouver à devoir voter un texte de loi incomplet. « C'est tout à fait un texte à trous » déplore-t-elle. « En gros, il y a le volet dépenses mais pas le volet recettes. C'est tout à fait bancal, tout à fait déséquilibré. »
Selon l’élue républicaine, les parlementaires de tous bords se sentent « obligés, à marche très forcée, de discuter des grands principes » de la loi, mais sans aucune information sur les possibilités de financement de la réforme des retraites. « C'est parfaitement inédit, et de notre point de vue inacceptable ».
Une façon de faire que Constance Le Grip rattache à un mépris général de l’exécutif pour la fonction parlementaire depuis le début du mandat d’Emmanuel Macron. « Tout cela n'est pas digne de l'institution parlementaire, pas digne de ce qu'on peut attendre dans une démocratie parlementaire moderne. »