Le Nouveau Front Populaire (NFP) peine à porter une voix commune sur les prochaines échéances parlementaires, malgré la volonté partagée par l’ensemble des groupes de gauche de censurer le futur gouvernement de Michel Barnier. En outre, l’affrontement des derniers jours entre Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin interroge sur la place de LFI au sein de l’alliance.
Retraites : « ce qu’il faut c’est qu’on puisse continuer à examiner le texte », affirme Gabriel Attal
Par Henri Clavier
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D’emblée, Gabriel Attal se réjouit de débats moins agités au Sénat qu’à l’Assemblée nationale. « On a eu de vrais débats de fond, projet contre projet », se félicite le ministre. Tout au long de la journée, Gabriel Attal a exposé la différence entre le projet du gouvernement et celui de la gauche. « La gauche proposait des augmentations d’impôts et de cotisations », martèle Gabriel Attal, des augmentations d’impôts qui, selon le ministre, pénalisent la classe moyenne.
Avant l’examen de l’article 7, cœur de la réforme, Gabriel Attal se montre serein quant à la poursuite des débats. La gauche sénatoriale a, en fin d’après-midi, accéléré le vote sur la première partie du texte en s’abstenant de défendre plusieurs amendements. « Il y a eu quelques longueurs, mais à la fin, on a vu que ça accélérait », se réjouit Gabriel Attal. Confiant, le ministre des comptes publics entend « parler de tous les sujets » avant le 12 mars, date limite fixée par le gouvernement pour l’examen du texte au Sénat.
« Je n’ai jamais demandé à la droite sénatoriale de se rallier à nos convictions, mais d’être fidèles aux leurs »
En s’abstenant de prendre la parole et de réagir aux propos venant des bancs de la gauche, la droite sénatoriale a permis une avancée plus rapide des débats. Une attitude saluée par Gabriel Attal qui rappelle qu’il n’a « jamais demandé à la droite sénatoriale de se rallier à nos convictions, mais d’être fidèles aux leurs, qu’ils ont toujours portés au Sénat ». En effet, la droite sénatoriale défend, depuis plusieurs années, le report de l’âge légal à 64 ans. La majorité sénatoriale de droite et du centre a tout de même influencé le texte, notamment avec l’adoption du CDI senior, contre l’avis du gouvernement. Une mesure qui coûte « très cher » selon le ministre des comptes publics.