Retraites: « chenil » ou « tyrannie » le ton monte aussi sur le web entre certains députés
"Arrogance, mépris" venant du "chenil des marcheurs" dénoncés d'un côté, "tyrannie" et "simulacre de victimisation" de l'autre:...

Retraites: « chenil » ou « tyrannie » le ton monte aussi sur le web entre certains députés

"Arrogance, mépris" venant du "chenil des marcheurs" dénoncés d'un côté, "tyrannie" et "simulacre de victimisation" de l'autre:...
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"Arrogance, mépris" venant du "chenil des marcheurs" dénoncés d'un côté, "tyrannie" et "simulacre de victimisation" de l'autre: oppositions et majorité s'affrontent aussi par réseaux sociaux interposés sur la réforme des retraites, avec des répercussions jusque dans l'hémicycle de l'Assemblée.

"Le débat se passe ici. Ce n'est ni les réseaux sociaux qui doivent intervenir dans cet hémicycle, ni l'extérieur qui doit intervenir dans cet hémicycle", a lancé jeudi Brigitte Bourguignon, présidente (LREM) de la commission spéciale retraites, au 4e jour d'un examen qui patine.

Un vif échange avait opposé plus tôt l'insoumise Clémentine Autain à Meyer Habib (UDI-Agir), après un tweet du député qualifiant de "petites connes" des élues de la gauche de la gauche ayant participé à la chorégraphie à succès "A cause de Macron", lundi soir, aux abords du palais Bourbon.

M. Habib a maintenu son expression "à cause des petites connes" dans l'hémicycle, s'attirant les foudres de Mme Autain qui a dénoncé des propos "sexistes et insultants".

Sur Twitter, le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon a jugé que Meyer Habib était "encouragé à la haine par les vociférations du chenil des marcheurs", autrement dit des députés LREM... Ambiance.

La majorité elle-même ne prend souvent pas de pincettes avec les oppositions de gauche sur les réseaux. "Tyrannie de la minorité" qui abuse de l'obstruction, "grandeur et décadence de la gauche française qui insulte ses anciens et son avenir", et encore "colère théâtralisée" ont été épinglés ces derniers jours.

En conférence des présidents de l'Assemblée jeudi, les chefs de file des groupes politiques ont convenu qu'il serait souhaitable d'éviter les grossièretés en séance, et que les réseaux sociaux ne devaient pas devenir l'objet du débat.

Et la vice-présidente Annie Genevard (LR) a réitéré sa demande de modifier le règlement interne pour interdire photos et vidéos par les députés eux-mêmes dans l'hémicycle.

C'est que certains ne se privent pas de saisir leurs opposants en pleine action, voire de prendre des images de conciliabules pendant les suspensions de séance.

"Ce matin nous avons de la chance! Nous avons François Ruffin qui vient finir le tournage de son prochain film dans l’hémicycle. Il ne se préoccupe absolument pas des Françaises et des Français, mais du buzz qu’il peut faire!", a tweeté Marie-Christine Verdier-Jouclas (LREM) au sujet de l'insoumis journaliste et réalisateur de profession. Eric Coquerel (LFI) a protesté en séance.

Souvent, le ton est cependant différent en ligne. A la plaisanterie quand Philippe Gosselin (LR) pointe l'absence de "risque d'excès de vitesse" dans les débats ou quand Anthony Cellier (LREM) note que "le jour où l’inventeur du copier-coller décède, la France insoumise et les communistes lui rendent hommage en appliquant le Ctrl+C / Ctrl+V sur tous leurs amendements".

Voire aux références littéraires: pour son collègue Jean-Marc Zulesi, "ce n'est plus un débat parlementaire, c'est du Proust. A la recherche du temps perdu, perdu pour les Français surtout".

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