Quelques centaines de personnes opposées à la réforme des retraites se sont rassemblées dans le calme samedi soir à Paris près de l'Assemblée nationale pour dire "non au 49.3", a constaté une journaliste de l'AFP.
Au Havre, le local de campagne d'Edouard Philippe, tête de liste aux municipales, a été tagué et caillassé par des manifestants qui ont laissé éclater leur colère après la décision du Premier ministre de recourir au 49.3.
Quelque 140 personnes selon la police, parties de l'hôtel de ville, avaient commencé à battre le pavé à la nuit tombée dans les rues du Havre.
Arrivés devant sa permanence, des manifestants ont commencé à taguer le local et jeté des pierres sur la vitrine qui a été en partie brisée. Des poubelles ont été déversées et une voiture a également été dégradée.
"49.3 Philippe prend la fièvre", "Mettons le en quarantaine", "Déni de démocratie" pouvait-on lire sur des inscriptions fraîchement peintes à la bombe.
A Paris, le rassemblement spontané, lancé sur les réseaux sociaux, se déroulait dans une ambiance calme, et les manifestants ont été maintenus à distance sur le pont de la Concorde par les forces de l'ordre, à environ 200 mètres de l'Assemblée.
Au milieu de quelques slogans anticapitalistes, ils scandaient notamment "Tout le monde déteste Édouard Philippe", ou encore "On est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là".
Karine et Aurélia, deux enseignantes mobilisées "depuis des mois" contre la réforme des retraites, sont venues "spontanément" pour dénoncer le "mépris ++ du gouvernement".
"C'est pitoyable, on hallucine", ont-elles déclaré.
"Je suis venu immédiatement", a également expliqué Pascal Brocard, un "gilet jaune" de 39 ans, dépité de "l'annonce" mais aussi de "la méthode", un "samedi soir" et en pleine crise sanitaire.
Il a dit craindre "des interdictions de manifestations sous prétexte du coronavirus". "Ce serait jouer un jeu très dangereux".
D'autres manifestants refusent en rigolant de se faire la bise à cause du coronavirus, même si "la vraie épidémie, c'est le 49.3".
Vers 22H00, certains manifestants quittaient progressivement les lieux, par petits groupes.
- Manifs à Bordeaux, Lille -
A Bordeaux, environ 200 personnes, selon la préfecture, ont pris part à un rassemblement spontané qui a déambulé dans des rues du centre-ville.
La préfecture a fait état de quelques feux de poubelles, mais pas d'autres incidents, ni heurts.
Des graffitis ont été apposés sur les murs de la permanence de campagne d'Edouard Philippe au Havre, le 29 février 2020
AFP
Philippe Poutou, candidat NPA à la mairie de Bordeaux en tête d'une liste "Bordeaux en luttes", a indiqué sur son compte Twitter avoir participé à la manifestation, d'où il a posté une vidéo, dénonçant la "violence sociale" du gouvernement, et annonçant une "riposte" dans les jours à venir.
"On est dans un week-end ou on ne discute que du coronavirus, (…) d’une épidémie qu’il faudrait contenir et ce gouvernement-là, il trouve quand même le temps, la préoccupation de s’occuper des retraites pour nous envoyer le 49.3 (…) On sait que c’est le début, que les jours qui viennent, certainement, il y aura l’organisation d’une riposte".
À Lille, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées en soirée devant la préfecture après l'annonce du recours au 49-3.
"49,3 on n'en veut pas", "Lille soulève toi" scandaient-elles, talonnées par de nombreux membres des forces de l'ordre, a constaté une journaliste de l'AFP.
Jeudi soir, dans le cadre de l’examen du budget 2024, le Sénat a rejeté les crédits, pourtant en hausse, de l’audiovisuel public. Les élus de la chambre haute attendent toujours plus de visibilité sur le financement de l’audiovisuel depuis la suppression de la redevance.
Alors que la Nupes s’est décomposée durant les dernières semaines, Jean-Luc Mélenchon a acté, samedi 2 décembre, la fin de la Nupes. Cet été, l’idée d’une liste commune entre les partis de la Nupes pour les élections européennes de juin 2024 avait déjà commencé à fracturer l’alliance, en particulier chez les écologistes. En juillet 2023, le parti de Marine Tondelier, habitué aux bons résultats lors des scrutins européens, désigne Marie Toussaint tête de liste pour les élections européennes. « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense » Si les écologistes rejettent l’idée d’une liste commune à gauche, la députée européenne Marie Toussaint plaide pour « un pacte de non-agression à gauche ». Pour rappel, une liste ne peut élire des députés au Parlement européen uniquement si elle dépasse un seuil de 5 %. « Je pense que l’on a des combats essentiels à mener, c’est ce qui doit concentrer toute notre attention », juge Marie Toussaint qui estime que le combat doit être mené contre les partis nationalistes qui continuent de progresser au sein de l’Union européenne. En proposant ce pacte de non-agression, Marie Toussaint rappelle qu’elle souhaite orienter sa campagne autour de « la douceur ». Une approche qui suscite l’étonnement, ou l’incompréhension, notamment après le meeting de lancement de la campagne. Ce 2 décembre, la tête de liste écologiste avait convié un groupe de danseuses pratiquant la « booty-therapy », une danse permettant de « s’assumer ». « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense », justifie Marie Toussaint qui assume vouloir mener une campagne « sensible ». « La douceur, dans un monde meurtri par la violence politique et sociale, est un horizon de sauvegarde, c’est un objet de combativité », développe Marie Toussaint pour laquelle cette approche peut être payante. « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes » Alors que les négociations de la COP 28 se déroulent actuellement à Dubaï avec un nombre record de lobbyistes présents. Selon Marie Toussaint, que cela soit durant les négociations internationales ou au sein des institutions européennes, les lobbys, notamment pétroliers, doivent être écartés des espaces de discussions. « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes », développe Marie Toussaint alors que les groupes d’intérêts occupent une place importante dans le processus législatif européen. Outre le lobby des énergies fossiles, la tête de liste écologiste prend également pour cible la fédération des chasseurs et son président Willy Schraen qui mènera une liste aux élections européennes. Accusée par ce dernier de prôner une écologie déconnectée, Marie Toussaint a, de nouveau, proposé d’organiser un débat avec Willy Schraen afin de « vérifier qui est du côté de l’agro-industrie et qui est du côté des paysans ». Marie Toussaint fustige notamment l’hypocrisie du patron des chasseurs considérant que ce dernier défend « une vision de l’agriculture sans paysans ».
Coup dur pour le groupe LR du Sénat. Sa proposition de loi constitutionnelle a été rabotée en commission des lois. Ses alliés centristes ont rejeté les deux articles phares de ce texte, à savoir la possibilité de déroger au droit européen en matière d’immigration et l’élargissement du champ du référendum à cette question.
Un rapport remis lundi au gouvernement balaye l’hypothèse d’une suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME), tout en préconisant une réforme du dispositif. Cette étude prend toutefois ses distances avec le chemin tracé par la majorité sénatoriale, qui a fait disparaître l’AME lors de l’examen du projet de loi immigration en novembre, pour lui substituer une aide d’urgence.