Retraites : Édouard Philippe assume le recours au 49.3 « pour s’extraire d’une stratégie d’obstruction »

Retraites : Édouard Philippe assume le recours au 49.3 « pour s’extraire d’une stratégie d’obstruction »

Aux questions d’actualité du gouvernement, le député LFI, Adrien Quatennens n’a pas manqué de rappeler les propos d’Édouard Philippe tenus sur Public Sénat en 2016 où ce dernier dénonçait le recours au 49.3 par Manuel Valls. Une déclaration assumée aujourd’hui par le Premier ministre.
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« Vous avez cité les bons auteurs comme on dit de façon un peu modeste. Je vous prie de bien vouloir m’excuser » sourit Édouard Philippe.

Quelques minutes plus tôt, dans le but de dénoncer le recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites, le député de La France Insoumise, Adrien Quatennens commençait sa question d’actualité en citant, effectivement, les propos d’Édouard Philippe tenus en 2016, dans la matinale de Public Sénat. Comme nous l’avons écrit lundi (voir notre article), à cette époque, le député LR d’opposition et soutien d’Alain Juppé rejetait avec force le recours au 49-3 sur la loi El Khomri par le gouvernement Valls.

Retraites: Adrien Quatennens rappelle les propos d'Edouard Philippe sur le 49.3 tenus en 2016
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« Le 49-3 n’a jamais été une arme destinée à museler l’opposition. C’est une arme destinée à museler la majorité. C’est quand le gouvernement n’a pas de majorité à l’Assemblée, quand il n’est pas sûr de faire adopter un texte par l’Assemblée, qu’il utilise le 49-3 ».

Visiblement, Édouard Philippe n’a pas oublié son passage dans cette émission. « C’est vrai qu’en 2016, il m’est arrivé de commenter le choix du gouvernement précédent de recourir à l’article 49.3 de la Constitution. Ce choix était régulier (…) Le 49.3, c’est vrai, est parfois utilisé comme un instrument qui permet (pour le gouvernement) de faire passer un texte lorsque sa propre majorité peut être regardée comme relative ou fragile (…) Mais il est arrivé également qu’un certain nombre de Premiers ministres utilisent cet instrument mis à leur disposition par la Constitution de 1958 pour lutter, pour s’extraire d’une stratégie d’opposition, ou plus exactement d’obstruction » a-t-il distingué.

C’est évidemment dans la deuxième catégorie de recours au 49.3 qu’Édouard Philippe inscrit son choix. « Permettez-moi de vous renvoyer les déclarations de votre propre président de groupe (Jean-Luc Mélenchon) qui, il n’y a pas 3 ans, il n’y a pas deux ans, il y a deux semaines, disait que l’objectif de votre groupe c’était littéralement de procéder à de l’obstruction et qui aujourd’hui, dit l’inverse » a-t-il conclu.

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