Retraites : Élisabeth Borne regrette que le rapport du COR ait « pu prêter à toutes sortes d’interprétations »

Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la Première ministre est revenue sur le rapport du Conseil d’orientation des retraites, qui a épinglé les objectifs annoncés par le gouvernement au moment de la réforme. Un rapport « confirme à nouveau qu’il y aurait des déficits importants sans la réforme et qu’elle permet de les réduire considérablement d’ici 2030 ».
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Pour sa dernière question d’actualité au gouvernement avant son départ à la retraite, le président du groupe RDSE, Jean-Claude Requier a interrogé Élisabeth Borne sur… La réforme des retraites et plus précisément sur le dernier rapport Conseil d’orientation des retraites (COR).

« Le dernier rapport du COR affirme que la réforme ne ramènera pas l’équilibre financier en 2030 et prévoit au contraire un retour durable des déficits dès l’an prochain. Mme la Première ministre, que pensez-vous de ces diagnostics apparemment contradictoires du COR ? », l’a interrogé le sénateur du Lot.

Pour mémoire, en février dernier, avant la réforme qui repoussait l’âge légal de départ de 62 à 64, Pierre-Louis Bras, le président du COR avait indiqué que les dépenses de retraites ne dérapaient pas et étaient globalement stabilisées même à long terme.

Élisabeth Borne a dit regretter que les travaux du COR aient « pu prêter à toutes sortes d’interprétations et d’expressions éloignant le COR de sa maison originelle. Elle a rappelé que le COR « avait été créé pour rassembler tous les acteurs et partager des constats communs sur le financement de nos retraites ».

La Première ministre indique, par ailleurs, s’en tenir à ce qu’à écrit le COR. « Au moment de la réforme le COR nous disait que notre système était déficitaire et que dans aucuns scénarios mêmes les plus optimistes, nous ne pouvions retrouver l’équilibre d’ici 2030. Et que nous dit le COR aujourd’hui ? il confirme à nouveau qu’il y aurait des déficits importants sans la réforme et qu’elle permet de les réduire considérablement d’ici 2030 ».

Enfin, Élisabeth Borne observe que le COR a relevé comme le gouvernement l’avait promis, que la réforme va permettre « d’augmenter le niveau moyen des pensions et que les retraités modestes sont les premiers bénéficiaires de cette hausse ».

En guise de réplique, Jean-Claude Requier a filé la métaphore. « Il faut clarifier le son du COR ». Une référence à la chasse qui a ravi le président du Sénat, Gérard Larcher

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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