Par François Vignal
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On va laisser passer les fêtes et la Coupe du monde. En ouverture de la nouvelle session plénière du Conseil national de la refondation (CNR), à l’Elysée, Emmanuel Macron a annoncé ce lundi un report de l’annonce des grandes lignes de la réforme des retraites, du 15 décembre au 10 janvier.
« Compte tenu d’une part des élections de la fonction publique qui se sont tenues le 8 décembre, et qui ont empêché certaines discussions avec les organisations syndicales, et d’autre part plusieurs formations politiques ont eu à vivre des élections ces derniers jours, et ont changé de dirigeants, il nous est apparu pertinent de décaler, de quelques jours ou quelques semaines, l’annonce de la finalisation de la proposition du gouvernement. Au lieu de faire ça le 15 décembre, nous ferons ça le 10 janvier, ce qui permet d’avoir quelques semaines de plus pour que ceux qui viennent de prendre des responsabilités puisse échanger avec le gouvernement », a annoncé le chef de l’Etat, qui pense que « peut-être que la nature des débats sera différente, s’il n'y a pas dans trois jours des annonces mais si on se donne quelques semaines pour les finaliser ».
Alors que la dernière étape de concertation avec les syndicats, celle sur les équilibres financiers, donc la plus sensible, a seulement débuté début décembre, la première ministre devait faire des annonces ce jeudi, avant la présentation du projet de loi en Conseil des ministres début janvier. Au sein même de la majorité, ce calendrier posait question. François Bayrou, président du Modem, a demandé un « effort de pédagogie ». « Stratégiquement, annoncer ça avant les fêtes, c’est très maladroit », a estimé jeudi sur publicsenat.fr le sénateur Modem, Jean-Marie Vanlerenberghe, qui affirmait que « François Bayrou voit bien qu’on va dans le mur ».
L’allié historique d’Emmanuel Macron semble donc à nouveau avoir été entendu. En septembre, il avait dénoncé tout « passage en force ». Suite à ce coup de pression, l’exécutif avait lancé une phase de concertation avec les partenaires sociaux.
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Soumission chimique : le Sénat peut-il sanctionner Joël Guerriau ?
Malgré un procès requis à son encontre, le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir drogué à son insu la députée Modem, Sandrine Josso, dans le but de commettre une agression sexuelle, s’accroche à son mandat depuis un an et demi. L’avocat de la députée a écrit à Gérard Larcher pour lui demander des « éclaircissements » sur les « mesures » envisagées à l’encontre du sénateur.
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