Après la rupture avec Éric Ciotti, le groupe Les Républicains du Sénat avait décidé d’imiter celui de Laurent Wauquiez à l’Assemblée nationale et de changer de nom. Mais la nomination du LR, Michel Barnier a changé la donne. Aux journées parlementaires de la droite sénatoriale, il a été décidé « qu’il était urgent d’attendre ».
Retraites : « Front uni » des députés et sénateurs de gauche contre la réforme
Par François Vignal
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L’annonce par Elisabeth Borne des contours précis de la réforme des retraites est reportée du 15 décembre au 10 janvier. Mais pas la conférence de presse de la gauche. Si la Nupes a pu connaître quelques turbulences depuis la rentrée, les partis qui la composent savent parler d’une même voix, quand il s’agit de s’opposer à la politique d’Emmanuel Macron. Et quoi de mieux que la réforme des retraites pour le faire.
« C’est rare d’avoir un front uni »
« Mercredi, à 10h30, nous tenons une conférence de presse commune avec les sept groupes de gauche, les quatre de l’Assemblée nationale et les trois du Sénat, pour dire que nous nous opposerons à cette réforme », se réjouit Patrick Kanner, président du groupe PS du Sénat. Les Insoumis, socialistes, écologistes et communistes se partageront donc la tribune et le micro pour dire tout le mal qu’ils pensent de ce texte, que le gouvernement compte présenter en Conseil des ministres en janvier.
« C’est un front uni des partis de gauche, et des syndicats », salue le sénateur socialiste du Nord, qui au sein du PS, ne faisait pas partie des plus chauds partisans de la Nupes et de l’accord avec LFI. « Sept groupes présents, ce n’est pas neutre. C’est rare d’avoir un front uni », insiste Patrick Kanner, qui y voit la suite de « la démarche pour le référendum d’initiative partagée sur l’hôpital public ou les superprofits. On est capable de travailler ensemble sur des sujets ponctuels ». Même si, l’ancien ministre le reconnaît, « on n’a pas tous la même solution. Entre la retraite à 60 ans et la réforme Touraine, on a des différences ». En cas d’appel à manifester des syndicats en janvier, tous les partis pourraient bien aussi se joindre au mouvement. Encore un petit effort et Emmanuel Macron réussira à resserrer encore davantage les liens de la Nupes.