Retraites : « Il n’est pas question de se concerter » selon Philippe Martinez
Le Premier ministre continue aujourd’hui de recevoir des représentants des organisations syndicales et patronales à Matignon, pour avoir un « retour de terrain » sur la crise sanitaire et sur la rentrée sociale. Philippe Martinez a catégoriquement refusé toute discussion sur la réforme des retraites et a réaffirmé l’opposition de la CGT à l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage.

Retraites : « Il n’est pas question de se concerter » selon Philippe Martinez

Le Premier ministre continue aujourd’hui de recevoir des représentants des organisations syndicales et patronales à Matignon, pour avoir un « retour de terrain » sur la crise sanitaire et sur la rentrée sociale. Philippe Martinez a catégoriquement refusé toute discussion sur la réforme des retraites et a réaffirmé l’opposition de la CGT à l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage.
Louis Mollier-Sabet

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Après avoir reçu les représentants de la CFDT et de Force ouvrière (FO) hier, Jean Castex, Elisabeth Borne et Laurent Pietraszewski ont commencé aujourd’hui leurs réunions par une entrevue avec Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Et si Laurent Berger avait déjà qualifié hier de « lunaire » une éventuelle concertation sur la réforme des retraites, Philippe Martinez s’est – sans surprise – montré encore plus ferme.

« On n’a pas perdu de temps ensemble sur la question des retraites »

Le secrétaire général de la CGT a semble-t-il coupé court à toute discussion sur le dossier d’un éventuel retour de la réforme des retraites : « On n’a pas perdu de temps ensemble sur la question des retraites parce qu’il n’est pas question de se concerter, c’est un sujet de tension et si c’est pour discuter de l’allongement de l’âge de la retraite on n’en sera pas. Cela a duré 30 secondes. »

De même sur la réforme de l’assurance-chômage, suspendue par le Conseil d’Etat en juin dernier, que le gouvernement voudrait faire entrer en vigueur d’ici au 1er octobre : « L’assurance chômage cela a duré 35 secondes puisqu’on a dit qu’on était contre cette réforme et que l’on ferait tout pour qu’elle n’aboutisse pas au 1er octobre. » Grand prince, Philippe Martinez a donc consenti à consacrer 5 secondes de plus à l’assurance-chômage mais le message reste le même : la CGT ne négociera pas sur les réformes sociales.

Crise sanitaire : « Le pass sanitaire créée de nombreuses tensions »

La discussion a donc semblé plutôt tourner autour de la situation sanitaire et de ses ramifications dans le monde du travail. Philippe Martinez a tenu à rappeler au gouvernement les difficultés que pouvait poser l’application du pass sanitaire dans les entreprises concernées : « J’ai rappelé au ministre que nous sommes pour la vaccination mais que le pass sanitaire crée de nombreuses tensions. »

Philippe Martinez et le gouvernement ont abordé un autre sujet soulevé par la crise sanitaire : le télétravail. Sur ce dossier, la CGT attire l’attention du gouvernement sur l’attitude de certaines entreprises : « J’ai dit à la ministre du Travail que je ne trouvais pas pertinent qu’elle ait évoqué la fin du minima de télétravail [indemnisation journalière lorsqu’un salarié télétravaille], alors qu’il y a des entreprises – et j’en ai cité une, Orange – où la direction veut obliger tout le monde à revenir au boulot. »

L’après-midi devrait être moins conflictuel pour Jean Castex, qui reçoit des représentants de la FNSEA et du Medef.

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