Retraites: « il n’y a plus de réforme », estime Gérard Larcher

Retraites: « il n’y a plus de réforme », estime Gérard Larcher

"Il n'y a plus de réforme" des retraites, a estimé dimanche le président du Sénat Gérard Larcher (LR) au lendemain du "compromis"...
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"Il n'y a plus de réforme" des retraites, a estimé dimanche le président du Sénat Gérard Larcher (LR) au lendemain du "compromis" proposé par le Premier ministre Edouard Philippe aux partenaires sociaux de retirer l'âge pivot de 64 ans.

"Aujourd'hui, après la décision dite de compromis, il n'y a plus de motif à la grève parce qu'il n'y plus de réforme. Il va nous rester une réforme à points qui n'est même pas universelle et une ignorance sur le financement", a dénoncé M. Larcher lors du grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/Cnews.

"Le compromis n'est pas l'abandon, mais nous sommes pas loin de l'abandon", a ajouté le président du Sénat. Il a regretté la "faute originelle" du gouvernement, qui a décidé "de ne pas parler de l'âge légal" de départ à la retraite, que LR propose de reporter à 65 ans.

"Pourquoi les Français sont passés de l'adhésion il y a deux ans en demi au rejet ? Parce que le gouvernement et les négociateurs ont menti pendant deux ans, ils ont maquillé l'âge légal. Ce pays a 100 milliards de déficit par an. On voudrait nous faire croire que c'est une réforme de droite ? Non!", a souligné l'ancien ministre du Travail.

Les électeurs de droite "ne peuvent plus soutenir une réforme où il n'y a plus d'âge pivot, qui a oublié le paramètre de l'âge. Les masques sont tombés", a-t-il appuyé.

"Moi je ne veux pas tromper les générations futures. Je suis pour sauver le système par répartition et ne pas le conduire à l'équilibre, c'est à terme nous conduire vers un système de capitalisation totalement inégalitaire."

Alors que l'examen du projet de réforme doit commencer le 17 février à l'Assemblée nationale, M. Larcher a souhaité "qu'au moment du débat au Sénat fin avril nous ayons les conclusions de la conférence de financement".

"Il n'est pas question que le Parlement puisse débattre sans une vraie étude d'impact. Est-ce qu'on peut sérieusement parler de 321 milliards, 14% du PIB, sans savoir la réalité des chiffres ? Il y a un minimum de respect du Parlement et à travers du Parlement de respect des Français", a souligné le président du Sénat.

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