Retraites : « Il ne s’agit pas de réformer pour réduire les droits », veut rassurer Agnès Buzyn
En ouverture du colloque sur la réforme des retraites, la ministre de la Santé et des Solidarités a déclaré que ce « chantier considérable » devait » « rétablir le sentiment d’équité et d’égalité ». Le dialogue avec l’ensemble des acteurs ne peut, selon elle, « être conduit dans la précipitation ».

Retraites : « Il ne s’agit pas de réformer pour réduire les droits », veut rassurer Agnès Buzyn

En ouverture du colloque sur la réforme des retraites, la ministre de la Santé et des Solidarités a déclaré que ce « chantier considérable » devait » « rétablir le sentiment d’équité et d’égalité ». Le dialogue avec l’ensemble des acteurs ne peut, selon elle, « être conduit dans la précipitation ».
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Pour la ministre de la Santé, le système de retraite actuel est arrivé à bout de souffle. « Ce système de plus en plus sophistiqué répond de plus en plus difficilement aux évolutions du monde », a souligné Agnès Buzyn, en ouverture du colloque sur la réforme des retraites organisé au Sénat ce jeudi.

Rappelant les engagements présidentiels d’Emmanuel Macron, elle a souligné que la construction d’un système universel de retraite par répartition » demandera du « temps » et devra répondre à une exigence de simplification, mais aussi « rétablir le sentiment d’équité et d’égalité ». « Les inégalités de traitement sont aujourd’hui nombreuses et sont inévitables dans un système qui comporte 42 régimes et autant de règles différentes », a-t-elle expliqué en préambule.

Le nouveau système, qui devrait être proposé par le gouvernement en 2019, devra « faire en sorte qu’un euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment où il a été versé, quel que soit le statut de celui qui a cotisé », selon les engagements du candidat Emmanuel Macron.

« Revisiter les solidarités »

Devant les sénateurs, la ministre a insisté sur la nécessité de mener une réforme d’ampleur, systémique.  « Ce chantier considérable ne doit pas être et ne sera pas une énième réforme des retraites », a-t-elle prévenu. Et de rassurer : « Il ne s’agit pas de réformer pour réformer, ou de réformer pour réduire les droits, ou pour les niveler par le bas. »

Ce big bang annoncé sur les retraites permettra notamment de réfléchir « aux besoins qui sont aujourd’hui mal pris en compte » – comme le cas des personnes malades, dépendantes ou handicapées – ou encore de « se pencher sur les situations qui sont aujourd’hui mal prises en compte », pour Agnès Buzyn, qui parle de « revisiter les solidarités ».

Face à ces défis, la ministre insiste sur l’importance de prendre le « temps ». « Ce travail demande du temps et ne peut être conduit dans la précipitation », a-t-elle insisté. Le Haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, mène depuis mi-novembre des consultations, et a déjà rencontré partenaires sociaux et parlementaires. Comme pour d’autres chantiers, le gouvernement a indiqué que la population serait associée aux réflexions, par le biais d’une « consultation citoyenne ». Ce jeudi, la ministre de la Santé a annoncé que celle-ci serait lancée en mai.

Agnès Buzyn : « Pas remettre en question l’âge légal du départ à la retraite »
01:54

Partager cet article

Dans la même thématique

Retraites : « Il ne s’agit pas de réformer pour réduire les droits », veut rassurer Agnès Buzyn
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le