« Cette réforme des retraites c'est une fabrique à retraités pauvres » analyse Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du parti communiste français. « Il se trouve que ce texte est pire que ce que le gouvernement nous avait dit avant. Pire malgré la main tendue et les soi-disant concessions accordées à la CFDT. »
Les parlementaires d’opposition se sont donc organisés pour marquer leur désaccord avec ce texte qu’ils jugent incomplet et qu’ils doivent examiner en procédure accélérée, après que le gouvernement a explicitement refusé de modifier le calendrier.
« Le gouvernement a fait le choix d'une procédure accélérée pour qu'il n'y ait pas de débat. Donc on ne va pas accuser l'opposition de faire de l'obstruction » explique-t-il. La France Insoumise a ainsi déposé près de 19 000 amendements, assumant de faire de « l’obstruction parlementaire ».
« Il y a ceux qui font de l'obstruction, nous on va vers le débat de fond, les deux s'additionnent » estime Fabien Roussel. De son côté, le PCF compte soutenir une motion de censure qui pourrait être déposée à gauche, mais veut avant tout la tenue d’un référendum sur la réforme des retraites. « Nous allons interpeller tous les Français pour dire qu'il y a la possibilité de sortir de ce grand débat par un référendum. »
« La motion référendaire a plus de sens en termes politiques que la motion de censure : car ce n'est pas une sanction contre le gouvernement, c'est demander un débat » détaille Fabien Roussel. L’élu communiste annonce la mise en place d’une « grande campagne » pour un référendum à partir de ce lundi, qui prévoit notamment de demander aux députés de la République en Marche « de rendre des comptes ».
« J'aimerais bien voir comment les députés En Marche vont se justifier de ne pas vouloir un référendum sur la question des retraites. » Pour l’élu communiste, le référendum est la seule façon de sortir d’une situation bloquée entre le gouvernement d’un côté, parlementaires, syndicats et citoyens de l’autre.