Retraites : « Il y a peu de textes de loi qui ont suscité autant d’adhésion chez les députés de la majorité » déclare Stanislas Guérini

Retraites : « Il y a peu de textes de loi qui ont suscité autant d’adhésion chez les députés de la majorité » déclare Stanislas Guérini

Après l’utilisation du 49.3 sur la réforme des retraites, l’exécutif doit faire face à des tensions au sein de sa majorité. 3 députés et 1 sénateur LREM ont déjà quitté le parti.
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Par Océane Blanchard

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« Le 49.3, ça ne réjouit personne » déclare Stanislas Guérini, député de Paris et délégué général de LREM. Invité de la matinale « Bonjour Chez Vous », l’élu LREM a défendu la ligne de conduite du gouvernement sur le texte des retraites, qui a choisi de passer outre le vote des députés. « Nous avons tenté de mener ce débat » affirme-t-il.

L’utilisation du 49.3 est pour lui l’aveu d’un problème démocratique, mais il pointe directement du doigt le comportement des oppositions, qui ont déposé plus de 40 000 amendements sur le texte. « Nous avons une réflexion à mener sur l'état de notre démocratie de manière générale. Qu'on puisse avoir un débat empêché par 33 députés qui en empêchent 577 de débattre, ça suscite une réaction que je pense légitime » affirme le délégué général.

Concernant les dissidences au sein de sa propre majorité, il balaye cette possibilité : « Il y a peu de texte de loi comme celui de la réforme des retraites qui a suscité autant d'adhésion et d'unité chez les députés de la majorité. » 3 députés et un sénateur ont quitté le parti à la suite de l’utilisation du 49.3 sur la réforme.

La commission d’enquête refusée

Du côté des oppositions à l’Assemblée et au Sénat, l’exécutif navigue entre les mécontentements sur le texte des retraites. La majorité LREM a refusé la demande de commission d’enquête sur l’étude d’impact de la réforme, provoquant un tollé à l’Assemblée nationale. « En réalité c'est une nouvelle manière d'essayer de créer du flou sur la réforme » de la part des oppositions, se défend Stanislas Guérini.

Au Sénat, le président Gérard Larcher a demandé au gouvernement le décalage de l’examen du texte, de façon à attendre les conclusions de la conférence de financement. Hier, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre « semblait ouvert à cette question-là » répond l’élu LREM. Mais il réaffirme sa « seule exigence » : « qu’on vote le texte avant l’été ».

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