Retraites : « Je ne crains pas un blocage du pays, mais un blocage du débat », alerte Prisca Thevenot
Invitée de l’émission « Parlement Hebdo » sur Public Sénat et LCP, la députée Renaissance estime que certaines des revendications portées par l’opposition à la réforme des retraites devront être entendues et étudiées. Elle assure que le gouvernement reste déterminé à maintenir un dialogue social sur cet épineux dossier.

Retraites : « Je ne crains pas un blocage du pays, mais un blocage du débat », alerte Prisca Thevenot

Invitée de l’émission « Parlement Hebdo » sur Public Sénat et LCP, la députée Renaissance estime que certaines des revendications portées par l’opposition à la réforme des retraites devront être entendues et étudiées. Elle assure que le gouvernement reste déterminé à maintenir un dialogue social sur cet épineux dossier.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

L’exécutif au chevet de la grogne déclenchée par sa réforme des retraites. C’est le message que tentent de faire passer les membres de la majorité présidentielle - alors que la mobilisation de jeudi a réuni dans les rues entre 1 et 2 millions d’opposants au projet de report de l’âge légal de départ à la retraite –, arguant du souci du gouvernement d’accompagner le versant comptable du texte d’une série de mesures de justice sociale. « Derrière les manifestations, il faut entendre les revendications qui vont au-delà de la réforme, sur des points que nous devons pouvoir traiter », a ainsi reconnu la députée Renaissance Prisca Thevenot, qui était invitée ce vendredi de « Parlement Hebdo » sur Public Sénat et LCP.

« Il y a un sujet sur l’équité, sur un sentiment d’injustice très présent. Il y a aussi un sujet sur le rapport au travail qui a changé. Aujourd’hui, on ne considère plus que réussir sa vie c’est réussir sa carrière, et je dois dire que c’est très bien ».

« Le rapport au dialogue social doit se réinventer »

Elle assure que le gouvernement a toujours été à l’écoute des préoccupations des opposants à la réforme, et réfute les accusations sur une absence de dialogue social et la volonté d’un passage en force. « Le rapport au dialogue social doit se réinventer. Aujourd’hui, on a l’impression qu’il n’a eu lieu que dans le cadre de ces manifestations. C 'est faux », s’agace Prisca Thevenot. « Cette mobilisation est une expression légitime de revendications, mais si elles se sont exprimées ce jeudi dans la rue, elles ont aussi pu être entendues et portées à d’autres moments : pendant la présidentielle, les élections législatives, au cours des consultations menées par le gouvernement, et elles vont se poursuivre à l’Assemblée nationale, en commission et dans l’hémicycle », fait valoir la députée des Hauts-de-Seine.

« Je ne crains pas un blocage du pays, mais un blocage du débat sur les retraites », poursuit notre invitée. Il faut dire que les oppositions de gauche apparaissent chauffées à blanc et prêtes à en découdre durant l’examen parlementaire, LFI envisagerait ainsi le dépôt de 1 000 amendements par élu. « Je pense qu’au-delà de la colère, il faut entendre les demandes légitimes, qui peuvent être du ressort de l’angoisse, de la peur car on parle de quelque chose d’important. Mais attention à ne pas résumer ce débat de société au bruit de certains politiques. Ecoutons les Français ! »

Partager cet article

Dans la même thématique

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le