Retraites : « Je ne crois pas que la majorité puisse craquer aujourd’hui », estime François Patriat, chef de file des sénateurs macronistes

Retraites : « Je ne crois pas que la majorité puisse craquer aujourd’hui », estime François Patriat, chef de file des sénateurs macronistes

Après les questions d’actualité au gouvernement, François Patriat est revenu sur la mobilisation contre la réforme des retraites. Face aux déclarations de certains députés Renaissance qui ont dit ne pas vouloir voter la réforme des retraites en l’état, le président du groupe macroniste au Sénat veut croire que la majorité « ne peut pas craquer. »
Louis Mollier-Sabet

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Face à la journée de mobilisation contre la réforme des retraites prévue demain, François Patriat regrette une « fixation sur l’augmentation de l’âge de la retraite. » Le chef de file du groupe RDPI, qui représente la majorité présidentielle au Sénat, estime que « les quatre mois [de concertation] » n’ont « pas été inutiles » : « Ils ont permis d’avancer sur le point des carrières hachées, des carrières longues, de la pénibilité et de l’emploi des séniors. Ces avancées sont saluées par les syndicats, même si elles sont difficiles à expliquer en termes de pédagogie. Pourtant, elles sont réelles et vont profiter aux plus basses retraites et aux femmes. »

« Ce n’est pas si facile à défendre »

Mais alors, pourquoi la réforme a-t-elle autant de mal à passer dans l’opinion ? « Le discours se faisant sur la durée de travail qui va augmenter, et ce n’est pas si facile à défendre, je le comprends bien. Même si 40 % des retraités ne partiront pas à 64 ans, ils ne l’entendent pas et n’entendent que le discours dominant de l’âge. »

Le gouvernement pourrait-il lâcher du lest pour calmer la contestation ? « L’essentiel des avancées issues des négociations est dans le texte. Je ne vois pas où il y aurait beaucoup de grain à moudre », répond François Patriat, tout en admettant qu’il faut « continuer à discuter. »

« La majorité sera unie jusqu’au bout pour que ce texte puisse aboutir »

Et si les syndicats sont vent debout contre la réforme, même au sein de la majorité présidentielle, le bateau commence un peu à tanguer. Une demi-douzaine de députés Renaissance ont déjà signalé qu’ils ne voteraient pas la réforme des retraites « en l’état », et le MoDem a plusieurs fois mis sur la table une hausse des cotisations pour atténuer la montée en charge de l’âge légal de départ.

« Ce point de la hausse des cotisations a été écarté par le gouvernement » répond le président du groupe RDPI-Renaissance au Sénat. « Je ne crois pas que la majorité puisse craquer aujourd’hui. Les quelques voix erratiques qui émettent un son un peu différent se retrouveront pour voter à la fin. La majorité sera unie jusqu’au bout pour que ce texte puisse aboutir. »

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