La secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, a rappelé samedi que l'âge pivot à 64 ans pour la retraite était "négociable", soulignant que les négociations restaient ouvertes.
L'âge pivot à 64 ans, le Premier ministre "ne dit pas que c'est absolu, que ce n'est pas négociable, il dit c'est une proposition, c'est négociable et notre porte est ouverte", a-t-elle déclaré, interrogée sur BFMTV.
"Ce n'est pas une question de recul, c'est une question d'objectif: qu'au départ les jeunes ne partent pas avec un système déséquilibré parce qu'on leur mentira. Il y a différentes façons de le faire, et nous il nous semble que la meilleure façon c'est cet âge pivot", a assuré la secrétaire d'Etat.
"Le Premier ministre a indiqué que si on veut faire une réforme systémique jusqu'au bout, il faut qu'elle soit équilibrée, c'est-à-dire qu'on ne démarre pas en faussant les paramètres, en permettant à ceux qui sont les plus âgés de partir tranquillement, quand les plus jeunes n'ont aucune garantie que leur retraite sera financée, parce qu'en fait on triche dès le début", a-t-elle ajouté.
"Notre main est tendue", a encore déclaré Mme Pannier-Runacher.
Des négociations vont avoir lieu "en début de semaine", a-t-elle rappelé, en évoquant les discussions qui se sont déroulées vendredi: "Lorsqu'on négocie avec la SNCF et que la CGT ne vient pas à la table des négocation c'est un constat (...), il faut être deux pour négocier".
"Nous travaillons aussi pour faire partir les Français à Noël, pour que les trains fonctionnent", et que les fêtes de Noël soient "les plus sereines possibles", a ajouté la secrétaire d'Etat.
Le gouvernement tente depuis jeudi de faire revenir à la table des négociations la CFDT, très hostile à "l'âge d'équilibre" (ou âge pivot), dont l'instauration progressive a été annoncée par le Premier ministre Edouard Philippe, pour atteindre 64 ans en 2027, avec un système de bonus/malus.