Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a fait mardi de la "mise à égalité des régimes du public et du privé" et de "la suppression de tous les régimes spéciaux de retraite" une "condition" préalable avant de toucher à l'âge du départ à la retraite.
"Je suis évidemment d'accord pour qu'on pose la question de l'âge du départ à la retraite, à une condition, c'est qu'on commence d'abord et tout de suite par mettre à égalité les régimes du public et du privé et par supprimer tous les régimes spéciaux de retraite", a estimé sur RTL le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
"Ensuite on discute de l'âge du départ à la retraite, mais si cette condition n'est pas remplie, je ne suis pas d'accord parce que vous ne pouvez pas avoir certains qui vont partir à 65 ans et les régimes spéciaux qui continuent à partir à 56 ans", a-t-il argumenté.
"Le premier temps, c'est bien les régimes spéciaux de retraite, parce que sinon, vous continuerez à laisser subsister les injustices et c'est ce que les Français ne supportent plus", a-t-il ajouté en notant que "si on est honnête, nous-mêmes par le passé, on a commis cette erreur".
"Et on commence par ceux des parlementaires et ceux des élus, c'est normal", a-t-il précisé.
Selon lui, le Haut Commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, "a très clairement dit: on pourra continuer à avoir des régimes différents, ce qui signifie, en clair, qu'on gardera des régimes différents et donc des avantages spéciaux".
Evolution, de 1965 à 2018, de l'âge moyen de départ à la retraite en France
AFP
Le Premier ministre Edouard Philippe et plusieurs ministres ont suscité la confusion ces derniers jours en assurant tout à la fois que la réforme Delevoye ne toucherait pas à l'âge légal de 62 ans - promesse de campagne d'Emmanuel Macron - tout en évoquant un possible allongement de la durée du travail pour financer la dépendance et le grand âge.
Deux des rivaux de Laurent Wauquiez à droite, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse ont appelé récemment à porter l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans.
« Le premier ministre nous laisse nous exprimer sur les sujets. En revanche, une fois qu’ils sont tranchés, nous nous rangeons derrière l’avis du gouvernement », explique la porte-parole du gouvernement, après le recadrage de François Bayrou sur la question de l’interdiction du port du voile dans les compétitions sportives.
Devant le Sénat, le ministre de l’Intérieur a dénoncé l’antisémitisme « d'une extrême gauche très sectaire », après la publication par LFI d’une affiche polémique, figurant l’animateur Cyril Hanouna avec des codes visuels similaires à ceux des années 1930. « Qui, dans ce parti, s’est excusé ? », a-t-il lancé.
Le gouvernement précise sa position sur le texte du Sénat visant à interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives. L’exécutif inscrira bien la proposition de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Un recadrage, alors que les ministres des Sports et de l’Education nationale affirmaient que ce n’était pas une priorité.
Interrogé par le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner, le Premier ministre assure n’avoir fait part que de son « analyse », en jugeant dimanche qu’il n’était pas possible de revenir à un âge de départ de 62 ans. « Je suis sûr qu’elle est partagée sur beaucoup de bancs », estime-t-il.