Alors que le dialogue social sur la réforme des retraites reste dans l’impasse, le sénateur Claude Malhuret (Les Indépendants – République et territoires) a voulu s’assurer de la volonté du Premier ministre à prendre des mesures paramétriques dans la réforme, pour éviter tout déficit. « Êtes-vous déterminé M. le Premier ministre à aborder ce rendez-vous en tenant le nécessaire langage de vérité sur l’équilibre financier de nos retraites ? »
« La question de l’équilibre de nos systèmes de retraites », sous-entendu régimes actuels et régime à venir – est une « question légitime et une exigence que nous posons, bien entendu », lui a répondu Édouard Philippe. Le chef du gouvernement considère que l’équilibre d’un système « est en soi un objectif de solidarité et de responsabilité », ajoutant que de nombreux pays européens ont tour à tour allongé la durée de cotisation. « Tous les pays ont réussi à le faire », affirme-t-il.
Le Premier ministre attend la discussion « avec impatience »
Avant d’aborder le calendrier législatif, Édouard Philippe a fustigé l’attitude des oppositions. « Souvent ceux qui aujourd’hui critiquent le projet critiquaient les évolutions des systèmes antérieurs qu’ils défendent aujourd’hui, c’est comme ça. C’est parfois des choses curieuses mais ça arrive. »
À l’Assemblée nationale, le vote sur la réforme aura lieu le 3 mars, selon le compte rendu la conférence des présidents de l’Assemblée nationale. Édouard Philippe a, cet après-midi, précisé au Sénat que la Haute Assemblée en débattrait « à partir du mois d’avril ». « La discussion, j’en suis certain sera dense, sera riche, et sera passionnée. Je l’attends avec impatience. »