Retraites: la CGT claque la porte de la conférence de financement
La CGT a décidé de quitter la conférence de financement sur les retraites, a annoncé mercredi la secrétaire confédérale de l...

Retraites: la CGT claque la porte de la conférence de financement

La CGT a décidé de quitter la conférence de financement sur les retraites, a annoncé mercredi la secrétaire confédérale de l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La CGT a décidé de quitter la conférence de financement sur les retraites, a annoncé mercredi la secrétaire confédérale de l'organisation syndicale, Catherine Perret, une décision que Laurent Pietraszewski a immédiatement regrettée.

"La CGT a décidé de quitter la conférence de financement et d'organiser" avec les syndicats opposées au projet de loi sur les retraites (FO, Solidaires, FSU, CFE-CGC) "sa vraie conférence de financement", a-t-elle affirmé sur les ondes de Radio Classique.

"Je regrette qu'un grand syndicat représentatif français claque la porte de ce type de dialogue, car je crois que c'est un dialogue où la CGT a sa place", a réagi juste après sur RMC/BFMTV Laurent Pietraszewski, le secrétaire d'État aux Retraites.

Jacques Maire (LREM), co-rapporteur du projet de loi, a estimé que les organisations syndicales et patronales savent qu'elles "ont collectivement une obligation de résultat". "S'ils n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un dispositif de financement du démarrage, ils savent qu'il seront immédiatement mis en question sur leur capacité d'assurer dans le long terme le pilotage du régime du système universel de retraite", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

"Comment est-ce que vous voulez que des acteurs qui n'ont pas réussi cette phase de démarrage puissent ensuite se voir confier les 320 milliards du régime universel?", a-t-il ajouté.

Dans un communiqué publié quelques heures après l'annonce de Mme Perret, la CGT se montre moins affirmative qu'elle, indiquant que sans réponse de la part du gouvernement à ses propositions, "elle posera dès la semaine prochaine à ses instances dirigeantes la question de la pertinence de maintenir sa présence à une conférence".

Le patron du Medef, "Geoffroy Roux de Bézieux n'a cessé de dire qu'il voulait reculer l'âge légal de la retraite à 65 ans et surtout économiser toujours sur les prestations sociales (...) Ce qui m'alerte, c'est que le Medef et le gouvernement, c'est le même combat", avait expliqué Mme Perret.

Le gouvernement a lancé fin janvier avec les partenaires sociaux la conférence de financement chargée de trouver les solutions pour assurer l'équilibre financier du régime des retraites d'ici 2027, ainsi que celui du futur système, universel et à points.

Cette conférence de financement avait été proposée par la CFDT afin d'éviter la fixation d'un âge pivot, atteignant progressivement 64 ans entre 2022 et 2027 et en dessous duquel il n'aurait pas été possible de partir avec une retraite complète.

"On est dans la phase de préparation d'une conférence dont le nom n'est pas encore défini, qui pourrait s'intituler +contre-conférence+", a précisé à l'AFP Éric Beynel, porte-parole de Solidaires, qui n'a pas été convié à la conférence de financement organisée par le gouvernement.

Les syndicats opposés au projet se pencheront sur l'égalité femmes-hommes, la pénibilité, le financement, a précisé M. Beynel. Cette conférence parallèle pourrait démarrer "en mars", avec des initiatives à Paris et aussi en région, selon lui.

Interrogées par l'AFP, la CFE-CGC et FO n'avaient pas réagi dans l'immédiat.

aml-bow-ac-chl/lum/bw

Partager cet article

Dans la même thématique

Retraites: la CGT claque la porte de la conférence de financement
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le

XINHUA PHOTOS OF THE DAY
5min

Politique

[Info Public Sénat] Nicolas Sarkozy pour l’union des droites ? « Un emballement totalement disproportionné », pointe son entourage, « il n’a jamais pactisé avec le RN »

Dans son ouvrage écrit en prison, Nicolas Sarkozy affirme qu’il n’appellera pas au front républicain et soutient pour la droite le « rassemblement le plus large possible, sans exclusive ». Beaucoup y voient une défense de l’union des droites. Mais l’entourage de l’ex-chef de l’Etat dément. « Nicolas Sarkozy a toujours dit qu’il fallait parler aux électeurs du RN, mais absolument pas s’allier au parti », soutient-on.

Le