Retraites : « La réforme est nécessaire, nous ne pouvons pas nous déjuger » affirme Annie Genevard (LR)
Invitée de notre matinale, Annie Genevard est revenue sur la position des Républicains sur la réforme des retraites. La députée du Doubs et ancienne présidente du parti réaffirme que la droite soutiendra une réforme « par nécessité », mais veut attirer l’attention du gouvernement sur une « progressivité » de la réforme.

Retraites : « La réforme est nécessaire, nous ne pouvons pas nous déjuger » affirme Annie Genevard (LR)

Invitée de notre matinale, Annie Genevard est revenue sur la position des Républicains sur la réforme des retraites. La députée du Doubs et ancienne présidente du parti réaffirme que la droite soutiendra une réforme « par nécessité », mais veut attirer l’attention du gouvernement sur une « progressivité » de la réforme.
Louis Mollier-Sabet

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Paradoxe de cette rentrée politique : avec la réforme des retraites, l’agenda de la droite se retrouve au cœur de notre vie politique, mais Les Républicains se retrouvent dans une situation difficile. « Nous sommes conscients à droite que nous jouons notre crédibilité : nous avons toujours réclamé une réforme des retraites, nous ne pouvons pas nous déjuger », explique ainsi Annie Genevard, députée LR, et ancienne présidente du parti avant l’élection d’Éric Ciotti. En même temps, la députée du Doubs assure « ne pas défendre la réforme du gouvernement » : « On est là pour défendre auprès des Français les convictions qui nous semblent importantes pour eux. Il ne s’agit pas d’être les supplétifs de qui que ce soit. »

« Nous sommes d’accord sur le fait qu’il faut une réforme, mais pas n’importe comment »

Ainsi Les Républicains ont toujours défendu le report de l’âge légal de départ à la retraite, et même un report à 65 ans pendant la campagne présidentielle. « On est convaincus de la nécessité de la réforme », explique Annie Genevard, qui conteste « le choix de la démagogie » de certains, comme le Rassemblement national : « Le RN dit retraite à 60 ans, alors qu’ils savent que ce n’est pas tenable. Cela reviendrait à revenir en arrière, à faire comme François Mitterrand qui nous a mis dans cette difficulté en 1981. On n’a pas fait le choix de la démagogie, mais on n’a pas fait le choix du ralliement non plus. »

L’ancienne présidente des Républicains veut croire que « le gouvernement a infléchi sa proposition en fonction des demandes [de LR] » : « Nous sommes d’accord sur le fait qu’il faut une réforme, mais pas n’importe comment, il faut une progressivité juste et acceptable. On a eu un certain nombre de discussions avec la Première ministre en lui disant que 65 ans c’était trop brutal. Nous disons 63 à la fin du quinquennat, et en 2027, une clause de revoyure au moment de l’élection présidentielle. De fait, en 2027, une nouvelle élection présidentielle rebattra les cartes, et s’il s’avère nécessaire d’aller au-delà en 2027, ce sera 64 ans. »

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