Retraites : « La vraie justice c’est un système qui ne se finance pas sur le dos des plus jeunes » souligne Éric Woerth
Le gouvernement va organiser une conférence de financement, afin d’aborder les solutions pour trouver l’équilibre financier du nouveau système. Mais pour Éric Woerth, la réforme est « incompréhensible ».

Retraites : « La vraie justice c’est un système qui ne se finance pas sur le dos des plus jeunes » souligne Éric Woerth

Le gouvernement va organiser une conférence de financement, afin d’aborder les solutions pour trouver l’équilibre financier du nouveau système. Mais pour Éric Woerth, la réforme est « incompréhensible ».
Public Sénat

Par Océane Blanchard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les partenaires sociaux auront trois mois pour trouver d’autres solutions que l’âge pivot, retiré provisoirement de la réforme des retraites, pour assurer l’équilibre financier. Mais avec plusieurs contraintes : ne pas baisser le montant des pensions et ne pas augmenter le coût du travail.

Pour l’ancien ministre et député LR Éric Woerth, « ce n’est plus une réforme ». « Quand vous réformez dans 4, 5, 6, 7 présidents de la République, à un moment donné ça ne peut pas fonctionner. » Il s’attaque particulièrement à la manière de faire du gouvernement, qui n’a cessé selon lui de repousser la question financière.

« Il y avait 100 mètres à parcourir pour cette réforme des retraites, Monsieur Delevoye en a fait 95 la fleur au fusil. Vous parlez de principes, et quand vous n’êtes pas d'accord vous remettez au lendemain » raille Éric Woerth.

« C'est une réforme coûteuse »

Pour l’élu des Républicains, la seule solution pour financer le système de façon viable reste l’augmentation de l’âge de départ à la retraite. « Sauf que le gouvernement avait décidé au départ que ce n’était pas nécessaire, on lui avait dit que oui. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, on l'écrivait il y a 10 ans. »

« On ne peut pas voter un texte s'il n’est pas financé » assène Éric Woerth, alors que le projet de loi devrait arriver sous peu à l’Assemblée nationale, en même temps que se tiendra la conférence de financement. « On livre à l'Assemblée un texte, et de l'autre on dit 'pour le financier on verra plus tard, c'est comptable.' Mais la CGT, elle défile dans la rue pour des raisons comptables. 62, 63 ans, que des chiffres. »

« Un bon régime de retraites c'est un régime qui se finance. La vraie justice c'est un système qui ne se finance pas sur le dos des plus jeunes » conclut-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Lyon : Global Cannabis March
3min

Politique

Budget de la Sécu : les sénateurs écologistes veulent créer une taxe sur le cannabis

Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».

Le

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale
7min

Politique

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale

À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.

Le

Retraites : « La vraie justice c’est un système qui ne se finance pas sur le dos des plus jeunes » souligne Éric Woerth
2min

Politique

Education nationale : « Je suis malheureux de l’instabilité ministérielle », déclare Jean-Michel Blanquer

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien ministre de l’Education nationale et auteur de « Civilisation française » (aux éditions Albin Michel) s’est exprimé sur la valse de ministres à l’Education nationale depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Selon lui, « il y aurait dû avoir un ou une ministre après moi, pendant 5 ans ».

Le