Invité vendredi de la matinale de Public Sénat, le député LREM Laurent Saint-Martin, rapporteur général du budget, a défendu les dépenses envisagées par le budget 2022. Il les considère comme nécessaires pour la relance au sortir de la crise économique et sanitaire. Sur la réforme des retraites, le député estime qu’elle ne pourra pas voir le jour avant la présidentielle.
Retraites : Laurent Saint-Martin estime que « ce serait une très bonne réforme de deuxième mandat »
Invité vendredi de la matinale de Public Sénat, le député LREM Laurent Saint-Martin, rapporteur général du budget, a défendu les dépenses envisagées par le budget 2022. Il les considère comme nécessaires pour la relance au sortir de la crise économique et sanitaire. Sur la réforme des retraites, le député estime qu’elle ne pourra pas voir le jour avant la présidentielle.
La loi de finances 2022, présentée mercredi en Conseil des ministres, laisse-t-elle filer les dépenses publiques ? Au sortir d’une crise sanitaire qui a poussé l’État à débloquer des mesures inédites pour soutenir l’économie, les oppositions déplorent un manque de réformes structurelles et dénonce un budget politique, voire électoraliste à quelques mois de la présidentielle. « Depuis cinq ans nous sommes à l’action, et nous mettons en cohérence les budgets avec nos actions », a plaidé vendredi matin, au micro de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat Laurent Saint-Martin, député LREM et rapporteur général du budget.
« La hausse de la dépense publique qui peut arriver sur des politiques prioritaires, telles que la sécurité, la justice ou les armées, n’est rien d’autre pour la plupart que la poursuite et le respect des lois de programmation décidées il y a plusieurs années », tient à rappeler l’élu. « Qui peut dire aujourd’hui que nous n’avons pas besoin en France de renforcer le salaire des enseignants, des soignants, de mieux investir dans la transition écologique et de continuer à investir dans les technologies ? », interroge Laurent Saint-Martin.
Éviter les hausses d’impôts
« Les économies et la baisse de la dépense publique au lendemain d’une crise, on a vu ce que ça a donné après celle de 2008 : de l’austérité. Résultat : vous êtes obligés d’augmenter les impôts juste après », estime le député du Val-de-Marne. « C’est exactement ce qui s’est passé à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, et je pense qu’il le regrette », ajoute-t-il.
Laurent Saint-Martin confirme par ailleurs que « plusieurs milliards d’euros » viendront abonder le plan d‘investissement France 2030 « pour que nous ressortions de la crise franchement renforcés ». « La dépense publique n’est pas un match entre des plus et des moins », estime encore le député. « C‘est un débat sur la nature de l’investissement et comment, par d’autres aspects, on sait réduire la dépense parce qu’on la considère comme inefficiente ou déséquilibrée. »
La réforme des retraites demande « un débat démocratique plus large »
Évoquant la réforme des retraites, devenu le serpent de mer de cette fin de quinquennat, le député estime que le calendrier parlementaire ne laisse pas suffisamment d’espace. « Sur une réforme systémique, clairement il n’y a pas le temps du dialogue social et du débat parlementaire », relève-t-il. « Sur une réforme paramétrique, le sujet est tellement épidermique qu’il demande un débat démocratique plus large qui, au mieux, serait l’élection présidentielle. » Et d’ajouter : « Je pense que ce serait une très bonne réforme de deuxième mandat. »
Le calendrier s’annonce plus que serré pour parvenir à un vote sur le budget d’ici la fin de l’année. Au Sénat, on se prépare à différentes hypothèses : 49.3, ordonnances, loi spéciale. On fait le point ici.
La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.
Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.
Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».
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Budget : un compromis sera-t-il possible au Parlement ?
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