Retraites: « Le gouvernement organise le bordel », accuse Martinez de la CGT

Retraites: « Le gouvernement organise le bordel », accuse Martinez de la CGT

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, accuse le gouvernement d'organiser "le bordel" et de jouer "le pourrissement"...
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Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, accuse le gouvernement d'organiser "le bordel" et de jouer "le pourrissement" du conflit sur la réforme des retraites, au 25e jour d'un mouvement social déjà plus long que celui de 1995.

"À l'origine, nous avions encore des réunions prévues en janvier. Mais d'un seul coup, le calendrier s'est accéléré. Ils se sont dit  +on va leur coller les ultimatums pendant les fêtes de Noël+. Emmanuel Macron se veut l'homme du nouveau monde, mais il imite Margaret Thatcher", cingle le dirigeant cégétiste dans un entretien au Journal du Dimanche.

Pour Philippe Martinez, "les grévistes sont déterminés" à obtenir le retrait du projet de "système universel" de retraite par points voulu par l'exécutif, qu'il juge "individualiste".

"Il y a une vraie colère. Bien sûr, 24 jours sans être payé, c'est dur. Mais ce conflit est le reflet de deux ans et demi de souffrance", fait valoir le numéro un de la CGT, "surpris de la solidarité qui se manifeste", notamment à travers des cagnottes de soutien.

"Pendant ce temps, le gouvernement joue le pourrissement". Et même il "organise le bordel", assure Philippe Martinez, évoquant la circulation de trains "aux trois quarts vides" et la suspension - sur laquelle la SNCF est revenue - de l'offre de transports pour les enfants voyageant seuls. "Le gouvernement fait pleurer dans les chaumières pour jeter le discrédit sur les grévistes", estime le secrétaire général de la CGT.

Selon lui, "avec la grève, on obtient toujours quelque chose. Regardez, depuis deux semaines, on apprend chaque jour que tel ou tel régime spécial sera finalement maintenu".

Philippe Martinez attend que le président de la République, lors de ses voeux pour la nouvelle année mardi soir, reconnaisse "que la majorité des gens ne sont pas contents, qu'il s'est trompé".

"Il a dit qu'il avait changé, qu'il était prêt à l'écoute... Où est l'acte II du quinquennat ? Aujourd'hui, il joue avec le feu: avec le Rassemblement national aux aguets, attiser les rancœurs est dangereux", met en garde le responsable cégétiste.

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