Pour le sénateur LR Roger Karoutchi, le gouvernement ne peut pas en rester là sur les retraites. Face à la contestation et la situation de blocage qui dure, après une rencontre entre la première ministre et l’intersyndicale qui s’est conclue ce mercredi par un « échec », le premier vice-président du Sénat appelle l’exécutif à trouver la voie d’une sortie de crise.
« Du côté du gouvernement et du Président, on ne peut pas se contenter de faire une accumulation de « non ». Non, il n’y aura pas de dissolution. Non, il n’y aura pas de retrait du texte. Non, il n’y aura pas de changement de gouvernement. La seule chose qu’on voudrait, ce serait de savoir sur quoi il y a un « oui ». Car l’accumulation de « non », ça ne fait pas un « oui ». Il y a bien un moment où il faudra trouver une sortie de crise, trouver une solution. On aimerait avoir des éléments de solution de la part du gouvernement », demande Roger Karoutchi, interrogé au micro de Public Sénat en marge des questions d’actualité au gouvernement, ce mercredi.
« En tout état de cause, on est dans une situation de blocage, qui se répercute sur le Parlement »
« Clairement, le gouvernement ou le président de la République espèrent le pourrissement, la maturation – appelons ça comme on veut – que les gens se lassent de l’affaire des retraites et passent à autre chose, avec les vacances de Pâques, etc. Ça ne passera pas comme ça. Il faut des gestes, des avancées. Non pas du dialogue sur autre chose, mais sur le côté social, pour avancer », ajoute le sénateur LR des Hauts-de-Seine.
Maintenant, « en tout état de cause, il faut attendre la décision du Conseil constitutionnel. Soit il censure tout. Dans ce cas, il n’y a plus de texte. Soit il censure un certain nombre d’éléments. Dans ce cas, le texte devient compliqué à gérer. En tout état de cause, on est dans une situation de blocage, qui se répercute sur le Parlement, qui aujourd’hui voit un gouvernement n’osant plus présenter le moindre texte. Un gouvernement vitrifié », lance Roger Karoutchi, qui ne suit pas le gouvernement dans sa volonté de défendre coûte que coûte la réforme des retraites, bien que la majorité sénatoriale l’ait soutenue et adoptée.