Pas de répit en vue cette semaine: les grévistes mobilisés contre la réforme des retraites veulent "maintenir la flamme" pendant les fêtes,...
Retraites: le réveillon de Noël à l’épreuve des grèves
Pas de répit en vue cette semaine: les grévistes mobilisés contre la réforme des retraites veulent "maintenir la flamme" pendant les fêtes,...
Par Estelle PEARD, Bertille OSSEY-WOISARD
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Pas de répit en vue cette semaine: les grévistes mobilisés contre la réforme des retraites veulent "maintenir la flamme" pendant les fêtes, notamment dans les transports, tandis que l'exécutif a publié son calendrier de concertations avec les partenaires sociaux, qui commencera le 7 janvier.
Après un week-end de départ en vacances compliqué pour les voyageurs, la situation restera perturbée mardi dans les transports, avec 40% des TGV et TER, 20% des Intercités et Transiliens côté SNCF, et toujours 6 lignes de métro complètement fermées côté RATP, seules les deux lignes automatiques 1, 14 et Orlyval circulant normalement.
En outre, la SNCF avertit qu'en Ile-de-France, plusieurs lignes "fermeront de manière anticipée en fin de journée" mardi et ne rouvriront que mercredi "en début d'après-midi", et invite les usagers à "vérifier les horaires des trains, en particulier pour leurs trajets de mardi soir".
Elle communiquera mardi sur la circulation des TGV et Ouigo pendant le week-end du 28-29, pour le chassé-croisé des vacanciers de Noël.
Lundi, des manifestants ont brièvement bloqué dans la matinée la circulation sur la ligne 1 du métro parisien en envahissant les quais à la station Gare de Lyon, ainsi que des voies de train. Une action "symbolique", a expliqué le délégué SUD-Rail Fabien Villedieu, dont "le but était de montrer une certaine forme de détermination". "Le pays est bloqué, les gens ne peuvent pas prendre le train, il y a une colère sociale comme jamais", a-t-il dénoncé, en exhortant le gouvernement à "arrête(r) ses vacances".
Prévisions de trafic de la SNCF pour le lundi 23 décembre
AFP
La SNCF a annoncé lundi un taux de grévistes en baisse (9,2% des personnels, 47,7% des conducteurs).
La suspension du mouvement n'est toujours pas au programme. N'en déplaise à Emmanuel Macron, sorti de son silence samedi depuis Abidjan pour rappeler aux grévistes qu'il est "bon de savoir faire trêve" et invoquer leur "esprit de responsabilité".
Le nouveau secrétaire d'Etat aux Retraites, Laurent Pietraszewski, a enfoncé le clou dimanche, estimant que les propositions mises sur la table à la SNCF et la RATP "doivent permettre de reprendre le travail".
Sauf que la CGT-Cheminots et SUD-Rail ne sont pas de cet avis. Tout comme certains militants de l'Unsa ferroviaire, malgré l'appel à la "pause" de leur bureau fédéral.
"On aura un temps fort samedi" avec des mobilisations sur tout le territoire, à l'appel de la CGT-Cheminots et de SUD-Rail, a affirmé Erik Meyer de SUD-Rail.
- "Erreur historique" -
Des voyageurs à la gare de Lyon à Paris, le 20 décembre 2019 lors de la grève contre la réforme des retraites
AFP
Repas en gare, rassemblements devant des mairies ou des permanences LREM... "Tout un ensemble d'initiatives pour fêter Noël entre grévistes" sont prévues "lundi et mardi", a indiqué à l'AFP le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun.
Pour aider les cheminots en grève, Sud-Rail a décidé de mettre en place une cagnotte nationale, en plus de celles lancées localement ou par d'autres syndicats, "compte tenu de la multiplication des dons", a relevé Fabien Dumas, secrétaire fédéral.
Des actions continuent aussi d'être menées en-dehors des transports. Comme dans les Bouches-du-Rhône, où la raffinerie de Lavera était à l'arrêt lundi, selon la CGT. A La Mède, le dépôt pétrolier de Total est complètement arrêté depuis le 5 décembre.
A Quimper, des manifestants CGT et "gilets jaunes" ont bloqué le dépôt du réseau de bus Qub dans la matinée, selon Keolis.
Mais le gouvernement, qui veut remplacer les 42 régimes de retraites existants par un "système universel" à points, exclut de revenir sur la "suppression des régimes spéciaux", comme l'a rappelé le nouveau "M. Retraites" du gouvernement, Laurent Pietraszewski.
Laurent Pietraszewski à Matignon, le 18 décembre 2019
AFP
Matignon a communiqué lundi soir son programme de concertations avec les partenaires sociaux: ils seront reçus le 7 janvier par les ministres du Travail et de la Santé, Muriel Pénicaud et Agnès Buzyn, ainsi que M. Pietraszewski et Olivier Dussopt (Fonction publique), pour parler pénibilité et gestion des fins de carrières.
Les discussions se poursuivront, y compris avec d'autres membres du gouvernement, avant la présentation du projet de loi en Conseil des ministres le 22 janvier, pour évoquer notamment les fins de carrière à l'hôpital, la retraite progressive des fonctionnaires ou les rémunérations des enseignants. Parallèlement, le Premier ministre Edouard Philippe "proposera (...) une méthode de travail" concernant l'équilibre financier du système de retraites durant la "semaine du 6 janvier".
"Les sujets sur lesquels on nous propose de discuter n'ont rien à voir avec le système universel des retraites", a dénoncé lundi sur BFMTV le numéro un de Force ouvrière, Yves Veyrier, citant la pénibilité ou l'emploi des seniors, et appelant à nouveau le gouvernement à renoncer à la réforme.
Les partis d'opposition ont aussi continué à appeler à son retrait, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, demandant au gouvernement de "tout reprendre" à zéro et le député LFI Eric Coquerel qu'Emmanuel Macron mette "tout à plat".
A défaut de pouvoir satisfaire la CGT et FO, qui appellent à une mobilisation le 9 janvier, il faudra lâcher du lest à l'attention des syndicats favorables à la réforme, CFTC, Unsa et CFDT.
Ligne rouge pour les réformistes, l'âge d'équilibre à 64 ans assorti d'un bonus-malus, voulu par le gouvernement à l'horizon 2027 pour redresser les comptes sans augmenter les cotisations, sera un point crucial des débats.
Olivia Grégoire, vice-présidente LREM de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a évalué à "plusieurs milliards" le coût des "concessions" que le gouvernement mettra au final sur la table dans la concertation.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.