Le Conseil national des barreaux (CNB), qui a rencontré jeudi soir le Premier ministre Edouard Philippe et déplore qu'il n'y ait eu "aucune nouvelle proposition", décidera samedi de la suite du mouvement de grève des avocats contre la réforme des retraites.
"Le Premier ministre nous a confirmé qu’il maintenait son projet d’intégrer les avocats dans le régime universel et n’a formulé aucune nouvelle proposition à ce stade, si ce n’est une nouvelle réunion le dimanche 2 février", écrit Christiane Feral-Schuhl, présidente du CNB qui représente les 70.000 avocats français, dans un communiqué cosigné avec le bâtonnier de Paris Olivier Cousi et la présidente de la Conférence des bâtonniers Hélène Fontaine.
L’assemblée générale du CNB décidera samedi matin "des suites du mouvement des avocats et de ses modalités". Les projets de loi retraite sont présentés vendredi en Conseil des ministres.
Des discussions ont eu lieu cette semaine entre la Chancellerie et les avocats. "Ces rencontres ont permis de confirmer que les avocats ont parfaitement raison de vouloir préserver leur régime autonome. Elles n’ont pas permis de lever le flou qui entoure le régime universel", selon le communiqué.
Après la rencontre jeudi soir, le chef du gouvernement s’est pour sa part "félicité du travail réalisé cette semaine par les représentants de la profession avec les ministres pour établir un état des lieux objectif de l’impact de la réforme proposée par le gouvernement pour les avocats".
"Ces travaux montrent que les avocats pourront bénéficier, avec le système universel, de pensions plus élevées que dans leur régime actuel", poursuit Matignon dans un communiqué.
Vendredi matin, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a redit que "tous les Francais doivent intégrer" le régime universel: "Et donc les avocats aussi, or ils ne souhaitent pas l'intégrer mais pour nous ce n'est pas négociable". "J'entends les inquiétudes notamment par rapport à la hausse des cotisations et de la baisse des pensions", a-t-elle expliqué sur Public Sénat, en promettant une nouvelle fois qu'"une baisse des cotisation hors retraite compensera cette hausse".