Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Retraites: les communistes attaquent les “marcheurs” à l’Assemblée
Par Public Sénat
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"Vous auriez été beau dans la Résistance": le secrétaire national du PCF Fabien Roussel s'en est pris mardi à l'Assemblée au "marcheur" Stanislas Guerini, lui reprochant "d'insulter la mémoire" des communistes et de l'un des "pères fondateurs" de la Sécurité sociale, Ambroise Croizat.
Dès le démarrage des débats sur les amendements au projet de réforme des retraites, la température a connu une poussée mardi.
En convoquant lundi Ambroise Croizat ou l'ancien secrétaire général du PCF Maurice Thorez pour défendre la réforme, Stanislas Guerini a "insulté leur mémoire et celle de tous les communistes", a lancé Fabien Roussel.
"Oui, nous le Parti communiste français nous avons versé le sang dans la Résistance, et nous l'avons fait avec d'autres. Oui, nous avons écrit le programme des Jours heureux (du Conseil national de la Résistance) et créé la Sécu, et nous l'avons fait avec d'autres", a-t-il poursuivi.
"Pour nous les racines, c'est la France, et pour vous c'est quoi ? C'est la finance (...). Comment pouvez-vous dire que nous nous opposons à tout quand c'est vous qui dites non à tout", a poursuivi le député.
"Vous, vous êtes +en même temps+, vous auriez été beau dans la Résistance, vous auriez été +en même temps quoi ?+", a-t-il enchaîné, suscitant l'indignation de la majorité.
"Vous n'écoutez pas les Français, quand on vous propose un débat dans tout le pays, vous dites non. Osez venir faire le débat dans les usines, dans les hôpitaux, dans les écoles, dans les bureaux. Osez dire ce qu'il y a dans votre texte de loi. Osez le référendum", a conclu Fabien Roussel.
La veille, Stanislas Guerini, député de Paris et délégué général de LREM, avait reproché aux communistes de "ne pas être à la hauteur de leur histoire", en rejetant un texte de loi qui prévoit "une retraite minimale" de 1.000 euros pour les carrières complètes dès 2022.
"La gauche qui ne fait rien, elle ne sert à rien, la gauche qui s’oppose à tout, elle ne sert à rien du tout", avait lancé M. Guerini dans une atmosphère électrique.
Le communiste Ambroise Croizat, ministre du Travail de 1945 à 1947, fut l'un des bâtisseurs de la Sécurité sociale.
Les échanges mardi dans l'hémicycle ont repris péniblement, avec une série de rappels au règlement de la part des oppositions qui ont contesté les modalités d'organisation de la séance ou l'irrecevabilité de certains amendements.