Les deux députés LREM qui ont écrit au Premier ministre pour lui demander des précisions sur l'impact budgétaire de la réforme des retraites font simplement "leur job" de membres d'une commission de l'Assemblée, a estimé jeudi Stanislas Guerini, délégué général du parti.
Ce sont "des députés de la commission des Finances qui font leur boulot de députés: ils demandent des précisions sur tel ou tel point de la réforme (...) C'est le job des députés de faire ça", a-t-il jugé sur Cnews.
"Le Premier ministre a toujours indiqué que nous ferons une réforme responsable, c'est-à-dire financée. Ce cap-là sera tenu. C'est bien d'avoir cette exigence collective", a-t-il ajouté.
Quant à un usage éventuel de l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'une loi sans vote, M. Guerini a assuré que "ce n'est pas l'objectif de cette majorité", qui souhaite au contraire "aller au bout du débat et éclairer les Français" sur la réforme.
Selon l'article 49.3, un projet est considéré comme adopté, sans être soumis au vote, sauf si une motion de censure est déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent et si elle est votée selon des conditions très précises.
Les deux députés LREM de la commission des Finances, Emilie Cariou et Laurent Saint-Martin, ont indiqué mercredi avoir écrit à Edouard Philippe pour l'interroger, à travers une quinzaine de questions, sur "les impacts budgétaires" de la réforme des retraites.
Ils souhaitent avoir des précisions non "pas sur le coût global de la réforme mais sur les impacts budgétaires des différentes compensations" comme les "augmentations de salaires" des enseignants-chercheurs ou les "baisses de CSG" des avocats et autres professions indépendantes, a précisé Mme Cariou à l'AFP.